« Comme tu me plairais ô nuit!sans ces étoiles Dont
la lumière parle un langage connu.. »Contient : lumière (10)« Comme tu me plairais ô nuit!sans ces étoiles Dont lalumièreparle un langage connu.. » Figures emblématiques des rues du XIXe, les réverbères à gaz (ou becs de gaz) sont une composante essentielle des ambiances nocturnes des villes de la Révolution Industrielle. Eléments récurrents des romans fantastiques pour le côté fantomatique de leurlumièreéthérée et des descriptions urbaines de l'époque, on cite tantôt leur brillance majestueuse, tantôt les teintes blafardes qu'ils donnent aux rues les plus sinistres. (...)
Promenons nous, si vous le voulez bien, dans les ruelles sinueuses de l'histoire, à la lueur des fameux 'gaslight'. De l'ombre à lalumière: Longtemps associé aux dangers des mines, le gaz d'éclairage, obtenu par distillation de la houille, a pris un certain temps avant d'intéresser les scientifiques du XVIIIe siècle. (...)
Mais l'éclairage public à un coût, que ses partisans récusent : autrefois, les lois de la majorité des pays européens ordonnaient aux propriétaires des logements donnant sur les principales artères d'allumer, chaque soir, une bougie qui devait durer la nuit entière, sous peine de payer une amende. 'C'est à un pays d'apporter lalumièreà son peuple et non le contraire' affirment les défenseurs de l'éclairage moderne. Des arguments qui seront entendus, comme les ceux qui prédisent d'immenses bénéfices sur le long terme. (...)
Le recul de l'obscurité, c'est aussi la brillances et les charmes des quartiers des amusements, des cabarets et des terrasses illuminées des cafés, ouverts la nuit durant... Il est à noter qu'à partir de 1830, les théâtres et les cabarets utilisaient lalumièreoxhydrique (à partir de chaux) beaucoup plus blanche, qui possédait l'avantage de ne pas brûler l'oxygène dans l'air ambiant et ne pas le vicier, comme le faisait les éclairages de ville. (...)
Mais pour d'autres, cet artifice et cet orgueil, c'est également un nouveau défi jeté à la face du Ciel et un reflet à 'deux vitrages', qui fait briller les robes tout autant qu'il souligne la noirceur de la misère, en la confinant à l'ombre, comme le décriront Zola ou Dickens...Derrière ce rideau delumière, les visages se feront encore plus blafards, couverts de cernes et de saleté, comme d'effroyables spectres qui ne peuvent qu'approcher les lueurs sans jamais y entrer et dont toutes les 'laideurs' ne sont plus dissimulées par les ténèbres. Lalumièredes becs à gaz prend, pour certains romantiques, un aspect beaucoup moins optimiste : elle reflète alors, par salumièreblanche et fantomatique, un autre monde, hostile, qui n'aurait jamais du être révélé. Les ombres de la nuit s'élargissent et semblent bouger lorsque le regard ne se pose pas sur elles, les visages des passants aperçus dans les rues à demi-éclairés sont livides : a t-on croisé un être réel ? (...)
Se servir des 'gaslight' dans Achéron. Est-il vraiment la peine d'épiloguer sur le sujet ? Le jeu delumièrepeut très facilement contribuer à l'ambiance de votre partie et il est plutôt facile de les intégrer dans vos descriptions sans paraître trop pénible. (...)
Silhouettes et projections sur les murs à peine éclairées pourront prêter à confusion et projeter d'horribles scènes sans que les Personnages ne les voit véritablement en face: un meurtre effroyable aperçu par le biais d'un sinistre théâtre d'ombre, une forme inhumaine rampant dans les rues dont l'on ne peut apercevoir que le contour par le jeu delumière,un liquide incertain ruisselant sur le pavé éclairé par une brillance livide, un faisceau lumineux créant une brume irréelle au sol et une auréole fumeuse autour du lampadaire sont autant d'effets de scène qui permettent de troubler les sens de vos Personnages et de les plonger dans le doute. (...)Figures emblématiques des rues du XIXe, les réverbères à gaz (ou becs de gaz) sont une composante essentielle des ambiances nocturnes des villes de la Révolution Industrielle. Éléments récurrents des romans fantastiques pour le côté fantomatique de leur lumière éthérée et des descriptions urbaines de l'époque, on cite tantôt leur brillance majestueuse, tantôt les teintes blafardes qu'ils donnent aux rues les plus sinistres. Promenons nous, si vous le voulez bien, dans les ruelles sinueuses de l ...