Politique intérieure de Marienburg
« Ne punissez pas l'enfant cupide. Faites-en un marchand. La cupidité est la racine des patrimoines. » - Lea Jan Cobbius, expliquant la leçon primordiale apprise par les Marienbourgeois auprès des Grandes Maisons. 'Marienburg est une cité d'affaires, rien d'autre.' - Directeur Jaan van de Kuypers. 'Bien sûr qu'il nous faut des Directeurs! Leur réussite elle-même démontre bien qu'ils ont la faveur d'Haendryk. Ce qui est bon pour eux est bon pour Marienburg.' - réponse d'un prêtre d'Haendryk ...Contient : guildes (27)(...) Présidée par le Staadtholder lui-même, elle se réunit rarement. La chambre basse, le Burgerhof, est une assemblée turbulente qui accueille les représentants desguildeset les édiles élus par les quartiers de la cité et les principales villes des Wastelands. Elle se réunit plus fréquemment et ses débats sont souvent fort disputés, à coups de poing parfois. (...)
Dans les faits, il ne s'agit que d'un club de débat surdimensionné, d'une simple chambre d'enregistrement pour les décisions du Directorat. Une bonne part de ses pouvoirs législatifs ont été saisis par lesguildesqui réglementent elles-mêmes leurs professions et ne sont soumises qu'à de rares enquêtes du Stadsraad. (...)
Représentants exemplaires d'une cité bâtie au milieu des marais, les bureaucrates s'activent dans un marécage de commissions, chambres, offices,guildes, départements et conseils de toute taille et importance. Leurs juridictions s'entrecroisent et se contredisent à plaisir, mais tous s'accordent sur la nécessité du sacro-saint certificat en triple exemplaire. (...)
Dirigé par le Nain Waltonius Joken Fooger, un cousin du Directeur Fooger, ce service finance d'importants contrats avec les architectes et lesguildesd'ouvriers de la cité. Malgré les dénégations outragées du responsable des relations publiques du Commissariat, tout le monde sait que le Commissaire Fooger accorde toujours sa préférence au meilleur enchérisseur sous la table (on le surnomme généralement ' Barbe d'Or ' en son absence). (...)
Les mariages entre pairs et les libéralités distribuées aux serviteurs loyaux tissent un filet d'ententes et d'obligations qui incite une bonne part de la population de Marienburg au statu quo. Les autres Directeurs, les maisons mineures, lesguildeset même les Elfes ne manquent pas de réclamer leur part du gâteau, mais ce sont les Dix qui tiennent fermement les cordons de la bourse, et tel a toujours été le cas depuis l'entrevue historique avec Magnus le Pieux. (...)
Cette situation l'a amené à se rapprocher de Lea Jan Cobbius, chef de la Guilde des Débardeurs et Charretiers, une desguildesd'ouvriers les plus puissantes de la cité. Les nombreux entrepôts Fooger du quartier des docks ne manquent ainsi jamais de main-d'oeuvre et les pauses café sont réduites au minimum. (...)
Il rêve chaque jour d'une occasion de vengeance contre cette ' reine du trottoir vieillissante '. Son héritier désigné est son fils, Stefan, 40 ans. LESGUILDES: Les Dix ne sont pas les seuls à se serrer les coudes : presque tous les Marienbourgeois sont regroupés enguildesprofessionnelles. Celles-ci réglementent la concurrence entre membres, qu'elles protègent de la concurrence extérieure. (...)
Elles constituent le seul filet de sécurité sociale de la cité si l'on excepte les hospices de Shallya. Ce type d'organisation existe dans toutes les communes et cités du Vieux Monde, depuis lesguildesfermement contrôlées de Talabheim et Kislev aux ' clubs ' plus ou moins anarchiques de Brionne et Miragliano, mais c'est à Marienburg que le système a atteint son plein développement. Lesguildessont si nombreuses et leurs pouvoirs si grands qu'un auteur de théâtre impérial se serait écrié qu'il était ' un barde piégé dans une cage deguildes' en apprenant que pour monter sa pièce, il lui faudrait nécessairement recruter des employés dans pas moins de quatreguildes. Marienburg accueille une foule deguildes, riches et immenses pour certaines ou minuscules et sans importance. Trois des plus importantes sont décrites en détail, la Guilde des Débardeurs & Charretiers (p. 56), l'Association des Bateliers (p. (...)
De toute façon, vous aurez les mendiants et leur Fraternité sur le dos dès que vous essaierez de faire la quête! Les privilèges desguildessont protégés avec plus ou moins de férocité selon les organisations. Certains s'appuient sur la loi et dénoncent les contrevenants à la Garde. (...)
Les contrevenants récidivistes finissent par être frappés d'interdit : aucun maître ne peut plus les engager ni leur enseigner les secrets de la guilde. D'autresguildesse montrent encore plus vindicatives. La pratique illégale de la médecine est assimilée à Marienburg à une tentative de meurtre avec une peine minimum de 5 ans d'emprisonnement sur Rijker. (...)
Ils peuvent bien sûr se disculper par un examen d'urgence devant une assemblée de leurs pairs, mais les frais sont alors très élevés. Lesguildeslaborieuses adoptent généralement des approches plus directes : si vous prétendez décharger vous-même vos propres marchandises de votre propre bateau, vous êtes bon pour une ' conversation ' avec quatre ou cinq membres des Débardeurs dans une ruelle sombre. Et ne vous montrez pas entêté... un incendie à bord est si vite arrivé. Lesguildesréglementent l'activité de leurs membres et lèvent des cotisations, mais elles assurent aussi nombre d'avantages, le premier étant bien sûr un travail. (...)
Ceux qui cherchent des bras se rendent à la maison de la guilde qui répartit les tâches entre ses membres, quitte à faire appel à d'autresguildesquand cela s'avère nécessaire. Par exemple, un capitaine n'engage pas n'importe qui sur les quais pour déplacer sa cargaison, pas s'il veut conserver l'usage de ses genoux en tous cas. (...)
Moyennant un petit supplément ' pour la caisse des veuves et des orphelins ', son navire pourrait même être déchargé avant Marktag prochain. Lesguildesservent aussi de sécurité sociale. Elles ont développé leurs propres sociétés d'entraide, généralement sous la forme de ' clubs chapelles ' consacrés à un aspect particulier d'une divinité patronne, comme Ranald le Protecteur. (...)
La guilde exige naturellement en échange une loyauté absolue : il faut travailler quand elle le dit, faire grève quand elle l'exige et ne pas poser de questions sur ce curieux lot de caisses, n'est-ce pas? Et malheur à qui veut jouer les jaunes. Lesguildesoccupent une place centrale dans la vie de l'homme de la rue et lui offrent une représentation politique. Dans les Maisons desGuildesou les auberges amies, il peut rencontrer des gens qui lui ressemblent, discuter des événements du jour et bavarder en buvant un bol de soupe ou une bière. (...)
Les familles s'y retrouvent pour y célébrer les fêtes religieuses ou civiles après le service au temple. Nombre deguildessoutiennent des équipes sportives qui s'opposent à d'autres équipes de guilde ou de quartier : les fléchettes sont très populaires, de même que les quilles, la lutte, la natation, les courses de bateaux sur les canaux et, de plus en plus, le ballon d'eau. (...)
Ce sport a débuté comme une sorte de ballon morveux, mais une vessie de porc a remplacé le morveux entravé quand il est devenu évident que ce dernier ne flottait pas vraiment. Les Maisons desGuildessont aussi des refuges en cas de crises, quand leurs membres doivent défendre leurs droits. Quand le Directorat avait interdit toute grève en 2449 C.I., les grèves et émeutes organisées par la ' cabale des maisons de bière ' des maîtres deguildesavaient mis la cité à genoux et garanti pour toujours le droit d'appartenir à une guilde et la pause café pour tous. (...)
En cas d'échec, il ne perçoit qu'un sourire poli et de solides encouragement : il aura plus de chance une autre fois,; l'année prochaine. Il ne faut pas oublier que lesguildesexistent en premier lieu pour garantir l'activité de leurs membres actuels,; si les ateliers des maîtres voiliers absorbent déjà sans difficulté toutes les commandes, pourquoi risquer d'éclaircir la soupe en la distribuant plus largement? (...)
Nous avons déjà tous les avocats que la cité requiert. Essayez peut-être la Guilde des Ecaillers. ' 'Mais bien sûr que lesguildesnous rackettent! Mais les maîtres desguildessont issus du peuple et n'oublient pas les leurs. Ils sont peut-être des arnaqueurs, mais ils sont aussi des nôtres. (...)