Duels et conséquences
sur Asmodée au format (510 Ko)
Contient : bras (6)(...) D'un seul bloc, les deux jeunes duellistes se retournèrent, pour se trouver nez à nez avec une grande femme d'environ trente ans, à la chevelure blond cendré, au regard bleu glacier : Camille de Basconne, maître de Valroux, fondatrice de La pointe au coeur. Elle toisa ses deux élèves d'un oeil sévère, lesbrascroisés sur sa poitrine. Un silence pesant s'installa dans la salle. Lorsqu'elle jugea que tout le monde était suffisamment attentif, elle prit la parole : " Je vais être claire avec vous, messieurs. (...)
Camille se retourna. La jeune domestique qu'elle fascinait tant accourait vers elle, un paquet dans lesbras. " Quoi, encore ? " grogna la duelliste. " Euh... je... Il pleut, alors j'ai... j'ai pensé que vous auriez besoin de ça... " balbutia la jeune fille. (...)
Avant de descendre du carrosse, elle ferma les yeux, se concentra quelques instants - le temps de graver en lettres de feu le mot " panache " dans son esprit - et descendit de l'équipage. A peine avait-elle fait quelques pas en direction du théâtre qu'unbrasse posait familièrement sur son épaule. Elle se retourna vivement et eut un large sourire. " Nicolas ! (...)
" L'autre ouvrit la bouche, mais Camille ne lui laissa pas le temps de dire quoi que ce soit ; elle fit une brève révérence, saisit lebrasde Gabriel et, avec un sourire moqueur, lui souhaita le bonsoir. - " Vous vous êtes fait une ennemie, je pense " murmura Gabriel tandis qu'ils s'installaient dans une loge, non loin de la scène. (...)
Elle sentit un déplacement derrière elle, esquiva le coup de justesse et... gronda de colère et de peine. Un couteau venait de se ficher dans son avant-bras. Pendant ce temps, Onyx et Marinette affrontaient quatre autres brutes : l'adolescente avait réussi à trouver son équilibre sur la selle, dégainé sa dague et, une lueur d'excitation dans les yeux, s'employait à faire le vide autour d'elle, fortement aidée par l'étalon castillan. (...)
Onyx se releva d'un bond, le piétinant à moitié et l'adolescente en profita pour se dégager d'une torsion debras. " Alors, pauvre niais, êtes-vous prêt à vous mesurer à moi ? " railla le maître d'armes, sa rapière et sa main-gauche dans les mains. (...)Le cliquetis des armes résonnait dans la vaste pièce aux fenêtres hautes, décorée de lambris, qui servait de salle d'entraînement pour les apprentis spadassins de l'école La pointe au coeur . Il y avait là une douzaine d'élèves, âgés de quinze ans tout au plus, qui, vêtus de chemises colorées et de plastrons de cuirs, s'exerçaient à l'art du fleuret, sous le regard impitoyable de leur maître d'armes. Un cri de rage retentit soudain, suivi de près par le bruit d'une chute. Les assauts cessèrent ...