L'araignée de glace
sur Asmodée au format (159 Ko)
Medico, 1666. La tisseuse à la fourrure de velours bleu nuit avait élu domicile près de la grande fenêtre de la chambre. Immobile au milieu d'un piège semblable à un flocon de neige, elle guettait, patiente, les proies imprudentes qui finiraient immanquablement par se prendre dans ses rets. Le reflet d'un rayon de soleil joua quelques instants sur le pelage de la créature, la parant de l'éclat d'un saphir. Un papillon aux ailes multicolores se posa délicatement sur la toile, tenta de repartir ...Contient : bras (8)(...) On disait aussi qu'il était fiancé, mais également très populaire auprès des courtisanes... Je l'ai revu une seconde fois, alors que je passais sur un pont. Ce jour là, il était aubrasde l'une d'entre elles, masquée de perles et de plumes et entouré de plusieurs compagnons. J'aurais tant aimé être à la place de cette femme ! (...)
Si vous acceptez sans réserves ce que je vous demande, Flavio sera à vous et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider. Alors ? » Pour toute réponse, Léa se jeta dans sesbraset l'étreignit de toutes ses forces. Dans un brouillard de larmes, Sandra vit le filament qui les liait se renforcer d'une confiance retrouvée et celui qui était née en elle pour le jeune marchand se perdre dans les méandres de la douleur. (...)
« Je pense que cet enfant a besoin de sa mère », chuchota-t-elle en pénétrant à nouveau dans la chambre du nourrisson. « Laissez-nous, Lucia. » La servante s'inclina, mit l'enfant dans lesbrasde la jeune femme et sortit, après lui avoir lancé un regard de pitié. Léa berça l'enfant quelques temps, mêlant ses propres larmes aux siennes, puis le plaça dans son berceau, saisit un oreiller et commença à appuyer. (...)
Ce n'était pas un établissement très propre, ni nécessairement bien fréquenté, mais au moins, personne ne lui posait de question sur les marques qu'elle portait sur sesbraset son cou, ni sur la large cicatrice qui barrait sa tempe gauche. Le patron, originaire de la province de Gallegos, payait de façon régulière et elle avait suffisamment de temps, durant la journée, pour se rendre à la Guilde de San Marcos, où elle apprenait le style d'Aldana - ce qui lui avait coûté la majeure partie des ressources qu'elle avait emportées en quittant son pays natal. (...)
» éluda la jeune femme. Elle commençait à s'éloigner, lorsqu'elle sentit une main épaisse lui saisir lebras. - « Tu vas pas t'en tirer comm' ça, chica ! Pas ce soir ! ». Il commença à faire courir ses doigts le long de sa hanche. (...)
Jusqu'à présent, nul n'avait osé mettre sa réputation en doute... mais cela pourrait changer bien des choses à l'avenir, si celle-ci avait été bâtie sur du vent. « Hernando, vous êtes ivre. Lâchez monbraset rentrez chez vous, cela vaudra mieux pour tout le monde. » Pour toute réponse, il l'attira brutalement contre lui et tenta de l'embrasser. (...)
Elle se défendait avec une rage inégalée mais ce n'était guère plus qu'une question de temps. Déjà, elle souffrait de plusieurs profondes éraflures sur lesbraset le torse, elle était à moitié dénudée et commençait à s'essouffler. Finalement, l'un des individus fit sauter sa lame et pointa son arme sur son cou, la forçant à s'agenouiller. (...)
Elle m'a parlé d'une conspiration, de la malveillance d'une sorcière avide de puissance, d'une meurtrière et de la promesse arrachée à une enfant trop naïve, mais assurément pas d'un « serment sacré ». » cracha Flavio. « Elle m'a dit que vous étiez comme votre mère, que vous l'aviez poussée dans mesbrasparce qu'il vous serait impossible de me contrôler. Parce que vous aimez par dessus tout le pouvoir et influencer les destinées. (...)