L'araignée de glace
sur Asmodée au format (159 Ko)
Medico, 1666. La tisseuse à la fourrure de velours bleu nuit avait élu domicile près de la grande fenêtre de la chambre. Immobile au milieu d'un piège semblable à un flocon de neige, elle guettait, patiente, les proies imprudentes qui finiraient immanquablement par se prendre dans ses rets. Le reflet d'un rayon de soleil joua quelques instants sur le pelage de la créature, la parant de l'éclat d'un saphir. Un papillon aux ailes multicolores se posa délicatement sur la toile, tenta de repartir ...Contient : soufflé, souffle (3)(...) Je n'ai pu m'empêcher de chercher à savoir qui était ce jeune homme et, en me renseignant, j'ai appris qu'il s'agissait de Flavio Rienzi de Medico, dont la famille est connue dans toute la principauté pour la beauté de ses oeuvres en verresoufflé. On disait Flavio généreux et honorable, fin bretteur et beau parleur... » Le filament tournoyait sur lui-même, devenant de plus en plus épais, sa couleur de plus en plus intense. (...)
Elle descendit donc majestueusement l'escalier de marbre qui menait dans la grande salle de sa demeure, s'arrêta à plusieurs reprises pour reprendre sonsouffleet, après avoir salué quelques invités, sortit dans les jardins, afin de se recueillir - ainsi que le devait une noble dame - auprès de Théus. (...)
Elle eut un geste de recul en voyant Sandra, puis reprit courage et s'avança au devant d'elle. « Que... que lui avez-vous fait ? » bredouilla-t-elle dans unsouffle. « Et... que vous est-il arrivé ? - La destinée, Léa. » répondit la jeune femme d'un ton las. « Reprenez-vous, à présent. (...)
» commença tranquillement Flavio en s'approchant d'elle. « Drôle d'endroit pour une Strega, non ? » Sandra recula contre la paroi de pierre, lesoufflecourt. Une vague de peur la submergea, puis elle recouvra peu à peu ses esprits. « Flavio. C'est... surprenant de vous trouver ici. (...)