Un cours d'économie industrielle
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Avant que d'étudier les modèles propres à la belle cité d'Exil, il n'est pas inintéressant de se replonger dans les principes fondamentaux de l'économie industrielle et d'en ressaisir ainsi toutes les subtilités. Le professeur Orthonase Blanqui Aîné, maître de conférence à l'école des arts et métiers d'Oorens, a accepté de nous communiquer la transcription des cours qu'il donna, l'an passé, à ses classes supérieures. Bien que fortement marqué par le caractère d'un homme qui se veut pragmatique ...Contient : marche (3), marché (4)(...) La nuit n'existe plus, le repos est inconnu, au moins pour les machines qui, dans les besoins pressants, voient leurs conducteurs et leurs surveillants se relever les uns les autres, sans qu'elles arrêtent un instant leurmarche. [...] A côté de ce tableau des résultats avantageux que produit le travail industriel, je dois placer, pour être vrai, celui des inconvénients qu'il présente. (...)
Si, en effet, il mène rapidement à la fortune ceux qui s'y livrent avec zèle et intelligence, il est fréquemment inquiété dans samarcheet il se passe rarement une longue suite d'année sans qu'une crise vienne bouleverser un grand nombre d'existences. (...)
En travaillant exclusivement à son industrie propre, chacun des deux industriels fera, non-seulement mieux et plus vite, mais encore meilleurmarché; de là possibilité pour lui de répéter plus souvent ses profits et d'agrandir le cercle de ses consommations par des échanges plus fréquents. (...)
Les victimes lui importent peu pourvu que les manufactures produisent car avec elles, le char de l'industrie va si vite, qu'il est impossible de voir ceux qu'il écrase dans sa course rapide. L'école de Talbes ne fait pas si bonmarchédes hommes et, pour elle, l'égalité n'est pas un vain mot. Elle veut [...], je ne dirai pas l'égalité des vestes, mais l'égalité des droits de chacun. (...)
de Silismondi propose encore d'anéantir les privilèges dont jouissent les inventeurs, c'est-à-dire de mettre leur découverte en circulation, de la jeter dans le domaine public parce que, dit-il, « en en conservant la jouissance exclusive à l'inventeur, on lui donne le monopole dumarchécontre les autres producteurs ses compatriotes. Il en résulte que les consommateurs nationaux y gagnent fort peu, que l'inventeur y gagne beaucoup, que les autres producteurs y perdent et que leurs ouvriers meurent de misère. (...)
La supériorité a été le partage de ceux qui ont le plus inventé et qui, à chaque découverte nouvelle, en ont fait chaque jour succéder une autre. Sans cettemarchecontinuellement progressive, le premier inventeur eut été bientôt atteint par ses concurrents auxquels il n'aurait pas pu cacher longtemps son secret et qui lui eussent repris les débouchés qu'il aurait pu s'ouvrir d'abord, grâce à la supériorité de ses produits ou à leur bonmarché. C'est parce que M. de Silismondi a nié que toute diminution de prix d'un marchandise d'un usage habituel avait pour résultat un accroissement de consommation, qu'il s'est opposé au développement des machines et qu'il a demandé avec tant d'insistance qu'on y apportât des obstacles. (...)