De la monnaie et du numéraire
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Du métal et des monnaies. « Le numéraire ne servant ni à la nourriture de l'homme, ni à son entretien, ni à rien de ce qu'il consomme pour son usage, il faut chercher ailleurs la raison de l'importance qu'on lui accorde et de l'intérêt qu'on attache à en posséder la plus grande quantité possible. Nous trouvons bien, dans l'histoire, que quelques peuples ont vécu heureux sans lui, et ont atteint un certain degré de puissance ; mais ces exemples sont excessivement rares, tandis que le nombre des ...Contient : inconvénient (4)(...) , dix, douze ou même quinze thalers de plus que sa valeur officielle ; les ministres impériaux ont pensé que cette prime, à laquelle le commerce a donné le nom d'agio, faisait partie de la valeur intrinsèque de l'or, et qu'il n'y avait aucuninconvénientà fabriquer de nouvelles pièces qui ne contiendraient réellement qu'une quantité d'or équivalente à ce que le public consentait à donner d'argent en échange, c'est-à-dire diminuées dans les fait de dix, douze ou quinze thalers par mille. (...)
Les avantages de la maison de change seraient : 1° Pour le public, de faciliter les paiements en faisant disparaître l'inconvénientdu transport des sommes en espèces, lourdes, encombrantes, etc. ; 2° Pour le commerce, de multiplier les affaires, en faisant servir à une opération nouvelle les fonds engagés dans une opération non encore consommée ; 3° Pour le pays, en augmentant sa force productive, par l'accroissement de son capital circulant ; 4° Pour les actionnaires, en prélevant des commissions sur toutes les négociations à l'escompte, qui ont été soldées avec des billets coûtant 4,5 VE de fabrication et représentant 1000 VE de capital. (...)
Vous devez vous souvenir, en effet, que j'ai dit que la monnaie métallique était la monnaie par excellence, parce qu'elle était à l'abri des fraudes et que sa quantité ne pouvant jamais être augmentée ou réduite subitement dans de fortes proportions, les variations insensibles auxquelles elle était soumise, n'étaient par susceptibles d'apporter des troubles dans les relations commerciales : j'ai ajouté ensuite que l'emploi exclusif des métaux précieux, comme intermédiaires des échanges, présentait l'inconvénientde limiter les affaires au chiffre du capital en numéraire possédé par chaque nation. Quant aux billets de crédit, j'ai reconnu l'avantage qu'ils offraient de donner du stimulant aux affaire, de faciliter les rapports commerciaux ; mais j'au dû appeler toute votre attention sur la facilité avec laquelle on pouvait, en abusant du droit d'émission, bouleverser et détruire en quelques mois le crédit public et les fortunes privées. (...)
La monnaie de papier ne doit point être employée pour de trop petites sommes, et la division ne peut pas dépasser sansinconvénientun certain niveau. Bien qu'il n'y ait rien d'absolu dans cette question, on peut aujourd'hui admettre dans des billets de 100 VE ; mais je crois qu'il y aurait danger à descendre plus bas, surtout s'ils arrivent à représenter le salaire des ouvriers. (...)