Une époque formidable : la politique sous la IIIème
République dans toute sa richesse...Contient : aujourd (3)(...) Enfin il est dangereux d'essayer de lire ces clivages à la lumière de ceux que nous leur connaissonsaujourd'hui. Ainsi, pour les citoyens de la IIIème République, un homme comme Adolphe Thiers est incontestablement de gauche - puisque républicain -, quand la gauche d'aujourd'hui ne voit en lui que le boucher de la Semaine sanglante... Les grandes familles composant le paysage politique sont cependant très floues. (...)
L'action des républicains Après les mesures de grande portée symbolique évoquée plus haut, on s'attacha à défaire tout ce que les gouvernements conservateurs avaient fait et qui paraissait contraire à l'idéal républicain : loi sur la liberté de la presse, autorisation des syndicats et des organisations professionnelles, loi sur les débits de boisson - hauts lieux de sociabilité et de débat politique, ce qui n'avait pas été du goût de l'Ordre moral -, loi municipale donnant aux conseils municipaux les prérogatives que nous leur connaissonsaujourd'hui. « Ce libéralisme républicain (...), explique M. Agulhon, a constitué à coup sûr une amélioration considérable, dont seul le fait que nous en jugions les stipulations si « naturelles » nous empêche de saluer pleinement le mérite initial. (...)Ce régime, nul n'aurait parié à la chute du Second Empire qu'il serait le plus long depuis la Révolution. Il le fut, mais non sans de longues hésitations, d'interminables querelles, d'âpres combats, des compromis constants, des alliances surprenantes. La république conservatrice et la crise du 16 mai 1877 Après la capitulation, l'essentiel de la classe politique songeait à réinstaurer une monarchie. Monarchie de droit divin sur le modèle de la Restauration pour les légitimistes, monarchie constitutionnelle ...