Une époque formidable : la politique sous la IIIème
République dans toute sa richesse...Contient : gouvernements (3)(...) Bien plus que les élections législatives, ce sont les alliances de circonstance et les événements qui causent la chute desgouvernements. Lorsqu'un cabinet brillait par sa longévité, tels les ministères Ferry, Freycinet, Waldeck-Rousseau, Clémenceau, c'était pour avoir accompli « l'exploit » de rester plus de 24 mois aux affaires... La plupart ont dû se contenter d'une année à la tête du gouvernement. (...)
L'action des républicains Après les mesures de grande portée symbolique évoquée plus haut, on s'attacha à défaire tout ce que lesgouvernementsconservateurs avaient fait et qui paraissait contraire à l'idéal républicain : loi sur la liberté de la presse, autorisation des syndicats et des organisations professionnelles, loi sur les débits de boisson - hauts lieux de sociabilité et de débat politique, ce qui n'avait pas été du goût de l'Ordre moral -, loi municipale donnant aux conseils municipaux les prérogatives que nous leur connaissons aujourd'hui. (...)
La liberté syndicale était légale depuis 1884, mais les autorités se souciaient peu de contrôler son respect dans les entreprises. Un certain nombre d'avancées non négligeables étaient dues aux précédentsgouvernementsopportunistes : suppression du livret ouvrier en 1890, loi sur le travail des femmes en 1892, responsabilité patronale dans les cas d'accident du travail en 1898. (...)Ce régime, nul n'aurait parié à la chute du Second Empire qu'il serait le plus long depuis la Révolution. Il le fut, mais non sans de longues hésitations, d'interminables querelles, d'âpres combats, des compromis constants, des alliances surprenantes. La république conservatrice et la crise du 16 mai 1877 Après la capitulation, l'essentiel de la classe politique songeait à réinstaurer une monarchie. Monarchie de droit divin sur le modèle de la Restauration pour les légitimistes, monarchie constitutionnelle ...