La voleuse d'enfants
sur CDS Editions au format (942 Ko)
Contient : visage (5)(...) Là, au bout de couloir, je vis - oui, je vis - la dame en noir. Vêtue d'une longue robe de deuil, levisagecaché par un voile blanc, elle portait dans ses bras un nouveau-né dont le linge de dentelles roses me fit comprendre qu'il s'agissait de Françoise. (...)
Là, au bout de couloir, je vis - oui, je vis - la dame en noir. Vêtue d'une longue robe de deuil, levisagecaché par un voile blanc, elle portait dans ses bras un nouveau-né dont le linge de dentelles roses me fit comprendre qu'il s'agissait de Françoise. (...)
Quand la duchesse demanda ce qu'il en était des tombes de nouveau-nés, la soeur répondit avec toute la tristesse du monde sur sonvisage, qu'elles apparaissaient toutes seules à chaque fois qu'un enfant était enlevé et qu'on y avait retrouvé effectivement leurs corps. (...)
Quand la duchesse demanda ce qu'il en était des tombes de nouveau-nés, la soeur répondit avec toute la tristesse du monde sur sonvisage, qu'elles apparaissaient toutes seules à chaque fois qu'un enfant était enlevé et qu'on y avait retrouvé effectivement leurs corps. (...)
Le lendemain, des personnes du village voisin arrivèrent en convoi au couvent, pour rapporter le cadavre d'une dame, vêtue de noir, qui s'était noyée dans la rivière et dont le corps avait été arrêté par un des piliers du pont. Nous soulevâmes le voile avec appréhension pour découvrir levisage, bleu et boursouflé du fait du froid et de l'eau, de soeur Marie-Marthe. Ma maîtresse sembla ravie, décrétant que tout s'était passé exactement comme elle l'avait prévu. (...)J'ai assisté, dans ma vie, en tant que domestique, à des centaines d'histoires méritant d'être narrées. Certaines drôles, d'autres tragiques - mais aucune n'est plus extraordinaire que celle que je m'apprête à raconter ici. Croira-t-on mon récit ? Il est si peu commun que le lecteur pourrait mettre en doute ma bonne foi. Et pourtant, il ne révèle que la stricte vérité. Mais jugez-en par vous-même, je ne saurai retarder plus longtemps le début de ma narration. C'était il y a vingt ans, j ...