Le château de l'horreur
sur Solomon Kane au format (1 Mo)
Contient : elizabeth (27)(...) Dans ce cas, les serviteurs de la baronne feront entrer les fugitifs dans la forteresse avant de baisser la herse au nez des sbires de la société secrète ; ceux-ci ordonneront évidemment qu'on leur ouvre les portes séance tenante, « au nom de la Sainte Vehme et de l'empereur ! »... ce qui provoquera l'apparition de la baronneElizabethen personne. Avec une belle assurance, pleine de froide ironie, celle-ci tiendra tête aux hommes de la Vehme, leur rappellera qu'ils se trouvent sur ses terres et les enverra, selon ses propres mots, « en Enfer ou en Westphalie. (...)
» Une fois les aventuriers arrivés dans la cour du château, la baronne viendra les accueillir en personne et leur souhaitera la bienvenue au Château Aschenbach, ajoutant qu'elle est ravie de recevoir des visiteurs, même pour une nuit. La baronneElizabethvon Aschenbach est une femme superbe, âgée d'à peine trente ans, aux cheveux bruns-roux et aux yeux verts, dotée d'un visage d'une rare beauté. (...)
Le secret d'Aschenbach : Avant d'aller plus loin, il est nécessaire que le meneur de jeu prenne connaissance du tragique secret que cache le château d'Aschenbach, afin de mieux comprendre la suite des événements, ainsi que les tenants et les aboutissants de toute cette horrible histoire... Tout commence voici 17 ans, alors qu'Elizabeth, jeune fille issue d'une noble famille locale, âgée de seulement 15 ans, épouse le baron Heinrich von Aschenbach, un homme qui à l'âge d'être son père (et même son grand-père), déjà marié (et veuf) par deux fois, sans qu'aucune de ses épouses ne lui donne de descendants (en fait, c'est le baron lui-même qui est stérile, mais la « faute » retombe inévitablement sur la femme, conformément à la pensée de cette époque - et ce, même contre toute évidence). (...)
De fait, le seul objectif que le vieux baron poursuive à travers ce mariage est la perpétuation de sa lignée, une préoccupation qui, au fil des ans, est devenue pour lui une obsession... Quant àElizabeth, elle est évidemment totalement soumise à la volonté de ses parents, puis à celle de son époux. (...)
Peu à peu, le baron se détourne de cette nouvelle épouse, non sans la blâmer durement pour son infertilité et la « faiblesse de son ventre ». Rongée par la culpabilité,Elizabethcommence en outre à craindre pour sa vie, le baron Heinrich ayant fait quelques allusions lui laissant entendre que, peut-être, le décès des deux épouses précédentes n'était pas entièrement dû au hasard et que son époux n'avait que faire d'une « autre femme inutile »... De fait,Elizabethn'en saura jamais plus à ce sujet, son propre destin étant sur le point de basculer irrémédiablement... Au comble du désespoir, et sur les conseils d'une de ses servantes, la malheureuse baronne décida d'aller trouver, en secret, une « vieille femme de la forêt » que l'on disait être une puissante et savante sorcière, connaissant les propriétés secrètes des plantes, et notamment celles de la fameuse « racine des sorcières », la mandragore (alraune en allemand), liée aux anciennes forces de la terre et de la fertilité. Malheureusement, cette femme, la vieille Dergah, était bien plus qu'une simple « sorcière des bois », puisqu'elle était en réalité la dernière grande prêtresse d'un ancien culte ténébreux voué à la Déesse Noire de la Lune (voir Dergah la Sorcière pour plus de détails à ce sujet) : l'infortune de la baronne allait lui offrir l'occasion de mettre à exécution un projet aussi horrible qu'insoupçonnable - obéissant ainsi à la volonté de sa déesse ou, peut-être, à sa seule démence. Jouant son rôle de vieille femme-sage, Dergah donna àElizabethune mystérieuse décoction censée la rendre « richement fertile » et même certaine de donner naissance à un rejeton mâle. (...)
La potion de la sorcière sembla opérer puisque, neuf mois plus tard, la baronne, alors âgée de 18 ans, donna enfin le jour à un « rejeton mâle »... mais cette naissance allait la précipiter dans une spirale de cauchemar. La grossesse d'Elizabethavait été difficile et douloureuse, mais elle endura ses souffrances avec détermination, heureuse de pouvoir enfin combler les attentes de son époux et remplir son devoir de femme chrétienne, fût-ce avec l'aide secrète de quelques « racines de sorcières »... et son accouchement le fut plus encore. (...)
Le baron Heinrich, ayant assisté à l'indicible scène, tira son épée pour mettre fin à l'existence de cet être de cauchemar (et, sans doute aussi, à celle de la sorcière ricanante)... mais la force lui manqua alors et son coeur céda. Il s'écroula mort au pied du lit, sous les cris de désespoir et d'horreur d'Elizabethet sous le rire dément de la sorcière. Celle-ci avait contribué à l'infarctus du baron en versant subrepticement quelques gouttes d'un poison de sa composition dans la cruche de vin que ce dernier gardait près de lui alors qu'il assistait au travail de son épouse... mais aux yeux des serviteurs terrifiés présents dans la chambre fatale, il ne fit aucun doute que Dergah avait foudroyé leur seigneur d'un seul regard. Ne pouvant plus longtemps affronter ce cauchemar,Elizabeths'évanouit... Dès lors, Dergah s'installa au château et devint la nouvelle maîtresse des lieux, régnant sur tout un peuple de domestiques terrifiés. Nul ne vint à l'aide d'Elizabeth: ses parents étaient morts depuis plusieurs années et le reste de sa famille, originaire d'une autre région du Saint-Empire, ne semblait guère se soucier de son sort. (...)
Il mourut quelques jours plus tard dans d'atroces souffrances, hurlant d'épouvantables blasphèmes, Dergah lui ayant administré un poison mêlé à une drogue aux puissantes propriétés hallucinogènes, qui peupla l'agonie du vieil homme de visions impies... Dès lors, plus personne n'osa songer tenir tête à la terrifiante sorcière venue de la forêt. La porte du château se referma sur la baronneElizabethet sur son cauchemar. Dergah établit une emprise psychologique presque totale sur la jeune veuve, exploitant la terreur qu'elle lui inspirait, ainsi que l'horreur et la culpabilité que ressentaitElizabethd'avoir donné naissance à ce rejeton monstrueux et d'avoir « causé » la mort de son époux. Conformément aux ordres de la sorcière démente, on creusa une galerie et une petite cavité au fond d'un vieux puits situé dans la cour du château, pour en faire la tanière de l'Enfant de la Lune, cette chose immonde qui grandissait aussi vite qu'un animal, atteignant sa taille adulte en moins de deux ans. (...)
En absorbant ainsi la force vitale d'hommes, de femmes ou d'enfants, la Chose « renforçait son pouvoir », jusqu'au jour où, selon Dergah, elle se transformerait pour se révéler « dans toute sa gloire »... On lui livra d'abord des domestiques puis des paysans des alentours... Puis, quandElizabethfut en état de jouer son rôle d'appât, quelques voyageurs égarés s'ajoutèrent à la terrifiante liste des victimes dévorées par la Chose. (...)
Aschenbach était déjà un château isolé avant la naissance de la Chose du puits ; il le devint encore davantage, cachant dans ses entrailles ses épouvantables secrets. Ce cauchemar dure depuis près de douze ans.Elizabethfinit par se réfugier dans une sorte de folie paisible, vivant la moitié du temps dans un monde imaginaire où rien de tout cela n'était arrivé. (...)
et l'autre moitié dans un univers de terreur dominé par Dergah et par l'immonde Chose à laquelle, elle,Elizabethvon Aschenbach, avait donné le jour. Plusieurs fois, elle tenta de se suicider, mais ses tentatives furent toujours déjouées par Karl, chargé par Dergah de veiller sur sa « protégée ».Elizabethfinit par renoncer à cette issue, se disant que l'heure de son châtiment n'était pas encore venue et que Dieu lui réservait sans doute une punition à la mesure de ses péchés... La baronne : Dans la grand salle éclairée par un lustre en fer forgé et par les flammes d'une énorme cheminée, la baronneElizabeth, vêtue d'une superbe robe incarnat dévoilant la naissance de ses seins - décolleté audacieux souligné par le port d'une petite fraise autour de son cou - semblera encore plus belle (divine, même) que lors de sa première apparition. Elle fera preuve d'une courtoisie charmante, paraissant vivement intéressée par les éventuels récits d'aventures qui lui seront contés mais ne se montrera jamais indiscrète. (...)
S'ils tergiversent trop longtemps, les héros entendront bientôt le cri terrifié de la baronne... et la verront chuter (ou plonger ?) depuis une fenêtre au sommet de la haute tour et s'écraser, disloquée, sur les dalles de la cour.Elizabethn'est pas morte mais ne survivra pas longtemps à ses blessures - peut-être le temps de raconter sa tragique histoire aux aventuriers, une fois Dergah vaincue (voir ci-après). (...)
Ce savoir lui a également permis de préparer la décoction ayant « permis » à la baronne de tomber enceinte (voir ci-dessous). Totalement démente, capable d'actes de cruauté inouïs, la sorcière a établi surElizabethune emprise totale depuis la naissance de la Chose. Contrairement à ce que les serviteurs pensent, la baronne n'est pas victime d'un sortilège : cette emprise est purement psychologique et repose avant tout sur la terreur absolue que lui inspire la sorcière (et aussi, bien sûr, sur sa terrible culpabilité d'avoir donné vie à la Chose). Si les aventuriers gagnent la grande tour à temps pour empêcher uneElizabethterrifiée de se suicider, ils la trouveront à terre, terrorisée, la robe déchirée, le dos zébré de cruelles marques sanglantes... Derrière elle se tient l'immonde Dergah, armée d'un long fouet orné de pointes métalliques. (...)
La confrontation avec la sorcière (voir Dergah la Sorcière, ci-dessous) aura alors lieu à ce moment plutôt qu'après le combat contre la Chose dans le puits. Si Dergah est vaincue (ce qui est, à ce stade des choses, assez probable),Elizabeth(si elle est toujours en vie) ou certains de ses serviteurs révèleront aux aventuriers l'existence de la Chose dans le puits, en les suppliant de mettre fin à l'existence de l'immonde créature, dont les véritables origines ne leur seront révélées qu'après-coup. (...)
L'Horrible Vérité : La révélation de cette vérité constitue d'ailleurs un autre point important de l'aventure ; dans l'idéal, elle devra émerger par bribes, au fil de l'action, jusqu'à ce que les héros ne découvrent « toute l'histoire », de préférence dans la phase finale de l'aventure, voire au moment même de son dénouement. L'horrible secret d'Aschenbach pourra leur être révélée parElizabeth(qui, selon sa situation, sera implorante ou mourante) ou, de façon plus décousue, par ses domestiques. Comme mentionné précédemment, le sort d'Elizabethest en grande partie entre les mains des aventuriers. Si ceux-ci la laissent dans son château, le meneur de jeu pourra terminer le scénario sur une note tragique, en faisant se jeterElizabethdu haut des remparts, sous leurs yeux. Délivrée de Dergah et de la Chose, elle peut à présent s'infliger le châtiment du suicide. (...)
Comme on le voit, l'aventure du Château de l'Horreur peut ouvrir bien des portes - donnant, bien sûr, sur davantage de ténèbres et de sang.Elizabeth, Baronne von Aschenbach : Force 4 Rapidité 7 Adresse 6 Endurance 6 Instinct 8 Attaque 5 Volonté 8 Défense Fortunes : Aristocrate, Femme Fatale. Poignard : Rapidité 7, Attaque 5.Elizabethn'a plus de points de Destin. Dergah, Sorcière Démente : Force 8 Rapidité 8 Adresse 6 Endurance 9 Instinct 9 Attaque 7 Volonté 10 Défense 6 Fortunes : Initiée, Sorcière de la Forêt. (...)Ce troisième et dernier scénario va de nouveau mettre à rude épreuve les nerfs de nos héros, en les confrontant à une situation non seulement fort périlleuse et plutôt terrifiante - mais qui cache aussi une réalité plus complexe que celles des aventures précédentes. Ayant accepté l'hospitalité de la belle et solitaire baronne d'Aschenbach, les aventuriers vont se retrouver impliqués dans l'acte final d'une tragédie tissée de sang, d'horreur et de démence, avec en toile de fond la survivance ...