Les mille Dangers de la Route
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Contient : cocher (12)(...) Par contre si le but des malfrats est simplement de dérober les biens précieux des voyageurs, ou de capturer un morceau de choix, une donzelle ou un héritier par exemple, bref s'ils ne veulent pas risquer de tuer tout le monde, l'obstacle « naturel », surgi de nulle part, est une manière élégante de ne pas éveiller les soupçons. C'est bien souvent peine perdu, comme vous vous en doutez, car n'importe quelcocherconnaît bien les risques encourus à s'arrêter devant un arbre couché en travers de la route. Et pourtant il faut bien que quelqu'un se charge de dégager le passage... Je vous assure qu'avec un peu d'intimidation - une douzaine d'hommes en armes par exemple, et l'assurance que personne ne sera blessé, ça peut marcher. (...)
Les deux chevaux de tête de la diligence choisissent alors volontairement de détourner l'attelage de son chemin initial, à la grande surprise ducocher, pour le faire tomber dans une embuscade. Ces deux animaux ont été dressés pour réagir ainsi. (...)
Cependant les brigands tuent rarement gratuitement, ils ont donc exceptionnellement recours à cette solution qui peut leur faire perdre tout espoir de butin. Lorsqu'ils placent la corde plus haut en revanche, c'est souvent pour tuer lecocheret un éventuel garde armé posté à l'avant du convoi. Plus d'uncochera été décapité ou salement mutilé sans même voir le danger venir, quand la corde ne leur broie pas simplement la tête ou le cou contre la structure de la diligence. Le choix de positionner le piège à cette hauteur peut avoir plusieurs raisons. (...)
La première est que les chevaux coûtent cher, donc si l'on peut prendre un convoi sans trop les abîmer, c'est mieux. Ensuite lecocherpose toujours problème, soit parce qu'il est trop fier pour consentir à se rendre, soit parce qu'il sait que beaucoup de brigands commencent par le liquider, et ce même s'ils n'ont pas d'intentions particulièrement violentes à l'égard des passagers. En conséquence, lecocherest à abattre avant qu'il ne fasse trop de dégâts. Bien-sûr un attelage sanscocherpose aussi certains problèmes. En plaine, le pire qui puisse arriver est que la diligence s'emballe et finisse sur le flanc. (...)
Les brigands utilisent généralement un stratagème leur permettant de mettre la main sur les rennes aussitôt que possible. Ce peut-être un homme, posté dans un arbre, prêt à bondir sur le convoi aussitôt lecocherabattu, ou encore un brigand prêt à s'élancer à la poursuite de l'attelage à dos de cheval pour stopper les bêtes affolées. (...)
En effet, à moins d'une attaque minutée pour avoir lieu en pleine nuit ou destinée à des cibles inconscientes, il y a de grandes chances pour que même uncocherdébutant repère une fosse béante, creusée au milieu de la route. Au mieux cela peut servir aux brigands à stopper leur ennemi, mais à quoi bon creuser pour atteindre un aussi pauvre résultat ? (...)
C'est aussi une bonne alternative au piège de la corde tendue. Ici, pas de danger que le butin s'échappe. Une fois le piège activé, lecocheraura beau fouetter ses bêtes, le chariot ne passera jamais, à moins de le hisser précautionneusement à l'aide d'étais sous les roues ou de contrepoids. (...)
Un piège non camouflé mettra les victimes sur leur garde, alors qu'une catastrophe semblant naturelle n'éveillera pas toujours l'attention, ou du moins pas de manière définitive. Il est certain qu'uncocheravec un peu de bouteille saura se montrer méfiant lorsqu'un arbre viendra s'écrouler juste devant sa diligence. (...)
La plus simple approche est en effet l'approche directe sans préparation aucune, où les brigands se jettent à corps perdu sur la diligence, forçant lecocherà s'arrêter de son plein gré ou par la force. Un bon cheval peut suffire pour rattraper n'importe quel attelage, à condition d'arriver en sens inverse, ou de se tenir prêt à partir au galop d'une une cachette au passage de la cible. (...)« Eh non, petits, je ne vais pas du tout vous parler des patrouilleurs. Vous avez fait votre temps à la caserne d'entraînement, maintenant c'est la route qui vous attend. Z'en savez assez sur nous, c'est eux que vous allez devoir apprendre à connaître maintenant. Il faut dire qu'on les connaît bien, à force d'avoir affaire à de tels sacripants. Même eux ne se connaissent pas aussi bien que nous les connaissons. Dans le métier, on est confronté à toutes sortes de dangers ...