L'appel du Corbeau
sur Vox Ludi au format (25.7 Mo)
Contient : morts (4)(...) Une autre gerbe fit de même, puis une troisième... La lumière maladive de Morrslieb éclairait faiblement le Jardin de Morr mais je crus sentir mon coeur se rompre, quand je devinai que lesmortsquittaient leur sépulture pour se relever dans toute leur laideur. Je fis ce que n'importe qui aurait fait : je m'enfuis en hurlant et j'invoquai Morr et sa protection. (...)
Je fis demi-tour. Plusieurs fois je rebroussai chemin, et me retrouvai à chaque fois nez-à-nez avec desmortsvivants que j'avais connus, qu'ils aient été habitants du village où anciens pensionnaires des jardins. (...)
Dans ses yeux, au bout de ses doigts, les flammèches d'énergie crépitaient. Les éclairs zébraient la petite place où il avait rassemblé lesmorts. Je fendis la masse de corps décharnés qui l'entourait, distribuant les coups au passage. Le sorcier avait arrêté ses psaumes et semblait désappointé. (...)
Déjà, je sentais des ongles lacérer ma peau et des dents mordre ma chair. Je me dégageai prestement. Et je fuis. Une fois encore je tournai le dos auxmortssans âme. Cependant, leur maître était vaincu. Je revins quelques jours plus tard, alors que les derniers vestiges d'une armée de cadavres étaient à présent autant de garde-manger pour les corbeaux. (...)Je connus à peine mes parents. J'étais juste en âge de comprendre combien il est dur de les perdre quand ils rejoignirent les Jardins de Morr. Ne sachant où aller, je demandai aux prêtres en noir de me garder avec eux, pour rester auprès des miens. Je restais six mois dans mon village natal avant de voyager d'un lieu à l'autre, et parcourais ainsi tout l'Empire. On m'apprit les rites, l'écriture, les chants, les dévotions... mais rien ne me préparant à la tragédie qui arriva par la ...