Une bien belle époque... (1)
Contient : fortune(...) Ainsi Paris est déjà une ville démesurée à l'échelle du pays : elle concentre 2,9 millions d'habitants en 1911 (à titre de comparaison Marseille atteint difficilement le demi-million) et un sixième des emplois industriels ; dans le département de la Seine, lafortuneprivée moyenne est trois fois plus importante que la moyenne nationale. A une échelle plus réduite, le même contraste se lit dans toutes les régions entre villes et campagnes. (...)Belle Époque... D'où vient cette désignation inattendue ? Elle apparut dans l'immédiat après-guerre pour désigner le temps « d'avant », d'avant l'horreur, le temps d'avant les incertitudes et les détresses, un temps où l'avènement de la République, la prospérité économique, l'espoir que la science et le progrès promettaient un âge d'or. De fait, il est depuis habituel de définir la Belle Époque comme étant la période de prospérité générale en France entre 1900 et 1914. Certes, les historiens ...