Être une femme pendant la Belle-Époque
Contient : fortune (2)(...) Une mineure est soumise à son père, divorcer est extrêmement difficile et la femme solitaire connaît un sort particulièrement délicat, à moins de disposer d'unefortunepersonnelle. En effet, si elle doit travailler pour survivre, elle touchera systématiquement un salaire inférieur à celui d'un homme puisque l'on considère le salaire féminin comme un appoint. (...)
La bourgeoisie se distingue des catégories déjà envisagées par le fait que la femme n'y travaille pas (sauf de rares exceptions) et a même à son service un ou plusieurs domestiques. La « vie bourgeoise » suppose des revenus, des rentes et/ou unefortune, et l'on est rarement bourgeois individuellement. La famille entière l'est généralement, et l'on consacre bien plus d'argent aux études des garçons qu'à celles des filles, parfois carrément sacrifiées. (...)Il convient tout d'abord de préciser que cet article est centré sur la situation des femmes françaises qui, même si l'on remarque quelques améliorations au cours de la période, n'est guère enviable dans bien des domaines. La plupart des femmes ont en effet une existence de soumission et de dépendance au monde masculin et sont, pour reprendre la formulation employée par Maurice Hauriou, dans une note parue dans le Recueil général de lois et des arrêts , fondé par J-B.Sirey, un « citoyen inexistant ...