Être une femme pendant la Belle-Époque
Contient : place (6)(...) On ne peut que constater la conception extrêmement traditionaliste qui est dévolue à la femme à travers de tels documents, qui foisonnent dans les livres édifiants et les traités d'éducation. Nous y reviendrons dans un prochain article. En juillet 1907, une loi est votée mettant enplacele système des « biens réservés » (salaire, économies, etc) que l'épouse peut gèrer s'ils sont réservés en priorité aux besoins du ménage. (...)
Malgré ces remises en cause, l'instruction des filles se poursuit même si, à ce moment-là, la préoccupation principale vise l'instruction seule et qu'on ne se préoccupe pas des débouchés sur le marché du travail. L'enseignement laïc pour les filles ne laisse guère deplaceni au latin, ni à la philosophie, ni aux disciplines scientifiques... En 1901 il y a dans les lycées et collèges 58 000 garçons et 7 800 filles. (...)
Les instituteurs et institutrices sont durant l'année scolaire 1912-1913 estimés au nombre de 125 000 pour toute la France... C'est dire laplaceque peuvent occuper les femmes, malgré d'incontestables progrès dans cette profession. En dehors des cas déjà envisagés, il reste encore des activités possibles, mais elles sont marginales et souvent mal considérées : actrices, danseuses, chanteuses, peintres ou sculpteurs sont fort peu nombreuses. (...)
Cette dernière phrase est révélatrice de l'état d'esprit de la bourgeoisie de l'époque. Il y aurait beaucoup à dire sur la morale, les moeurs, l'éducation des jeunes filles et laplacequ'y occupent leurs mères, mais ceci fera l'objet d'un prochain article. Pourtant, peu à peu, la société et les moeurs évoluent et certaines femmes manifestent la volonté de jouer un rôle dans ce monde dirigé par les hommes. (...)
Ces personnalités fortes sont toutefois des pionnières qui font encore scandale et, malgré d'incontestables évolutions au cours de la période de la Belle Epoque, il reste évident que d'énormes progrès demeurent à accomplir pour donner aux femmes uneplaceplus importante. La Grande Guerre sera pour elles l'occasion de montrer leurs compétences et leur valeur dans de nombreux domaines, la surmortalité masculine due au conflit ne laissera guère d'autre choix à la société française que de leur donner - enfin, et à quel prix ! - uneplaceplus importante, et digne d'elles. En conclusion, au terme de cet article, force est de constater que jouer un rôle féminin à Maléfices sans être réduite à de la figuration relève bel et bien de la fiction ! (...)Il convient tout d'abord de préciser que cet article est centré sur la situation des femmes françaises qui, même si l'on remarque quelques améliorations au cours de la période, n'est guère enviable dans bien des domaines. La plupart des femmes ont en effet une existence de soumission et de dépendance au monde masculin et sont, pour reprendre la formulation employée par Maurice Hauriou, dans une note parue dans le Recueil général de lois et des arrêts , fondé par J-B.Sirey, un « citoyen inexistant ...