Constantinople
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Contient : aujourd (9)(...) Prospérité matérielle et développement culturel : L'expansion politique de l'Empire se double d'un développement culturel; amorcé sous les Amoriens, il a été consciemment encouragé, voire dirigé par la plupart des souverains macédoniens (avec, il est vrai, une exception notable qui est Basile II); les uns furent surtout des lettrés comme Léon VI et Constantin VII, les autres de grands bâtisseurs, tel Basile Ier. L'art vénitien et l'art slave sont encore làaujourd'hui pour attester combien cette politique a servi le prestige et, par conséquent l'influence de Byzance en Orient comme en Occident. (...)
Elles forment plusieurs cycles rattachés aux grandes familles de la noblesse militaire et provinciale. Mais celles qui nous sont parvenues, constamment transformées au cours des âges, sontaujourd'hui très difficiles à dater. L'âge d'or (1025-1204) : Au point de vue de la culture, le « siècle des Comnènes » commence en fait avec le déclin de la dynastie macédonienne, après la mort de Basile II (1025); durant le long règne du plus grand souverain byzantin, sorte de moine-soldat peu ami des lettres, Byzance subit une éclipse intellectuelle. (...)
Le seul ouvrage dramatique qui nous ait été transmis est le Christ souffrant , en vers iambiques, qui met en scène la Passion, avec des réminiscences de Romanos. Longtemps attribué à saint Grégoire de Nazianze, il est reconnuaujourd'hui comme un ouvrage du Xe-XIe siècle. Une période de transition (1204-1282) : L'intermède réparateur que constitue l'Empire de Nicée n'a pas été nuisible aux lettres byzantines. (...)
L'essor du culte des images, au VIIe siècle, va favoriser la généralisation de ce style austère et réellement « iconique » (mosaïques de Saint-Démétrius à Thessalonique), tandis que, parallèlement, survit toujours la tradition illusionniste héritée de l'Antiquité (pavement du Grand Palais, mosaïque de la Présentation au temple de Kalenderhane Camii à Istanbul, peintures de Sainte-Marie-Antique à Rome). Au VIIe siècle, période si pauvre en témoignages artistiques, peuvent être attribuésaujourd'hui (malgré des controverses persistantes) plusieurs décors peints de Cappadoce, qui témoignent de la richesse du répertoire byzantin disparu, ou connu dans d'autres régions de façon très fragmentaire, et révèlent des contacts parfois étroits avec les mondes copte, syro-mésopotamien, transcaucasien ou sassanide. (...)
Ce programme iconographique fut mis en place à Constantinople dans plusieurs églises de la seconde moitié du IXe siècle, mais il n'en subsiste que quelques fragments à Sainte-Sophie, et c'estaujourd'hui dans les riches fondations monastiques du XIe siècle (Saint-Luc en Phocide, la Néa Moni de Chios, Daphni) qu'on en trouve les plus remarquables applications. (...)
), on ne possède qu'un très petit nombre d'ouvrages littéraires (L'Iliade , Le Roman d'Alexandre de Pseudo-Callisthène) et de chroniques historiques (le Skylitzès de Madrid, datéaujourd'hui du XIIe siècle, la Chronique de Constantin Manassès, dans sa traduction bulgare, au Vatican, vers 1345) qui soient illustrés de miniatures. (...)
En revanche, les plus anciens psautiers à illustrations marginales, qui ont été souvent datés de cette époque, sont généralement considérésaujourd'hui comme postérieurs à la fin de l'iconoclasme. Plusieurs manuscrits précieux, produits dans les ateliers de la capitale aux IXe et Xe siècles, sont marqués par l'esprit de renouveau classique, qui caractérise les oeuvres issues des cercles de lettrés de la cour et du patriarcat à l'époque de la dynastie macédonienne (Bibl. (...)
Tout un groupe de manuscrits de petit format, de la fin du XIe siècle, présentent des figures minuscules et élancées, associées à une riche ornementation, dont la palette émaillée rappelle les pièces d'orfèvrerie (Bibl. nat., ms. gr. 64). Grâce à des études récentes, on peutaujourd'hui regrouper plusieurs manuscrits du XIIe siècle (ceux des Homélies de Jacques de Kokkinobaphos, le codex Ebnerianus, Bodleian Library, Oxford, le Vatic. (...)
La Pala d'Oro de Saint-Marc de Venise, retable maintes fois remanié et enrichi, conserve de remarquables témoignages de l'art des émaux à l'époque comnène, même si l'on ne s'accorde toujours pasaujourd'hui sur leur date précise et leur provenance. A la fin du XIe siècle et au début du XIIe, la technique a atteint un degré extrême de raffinement: bien propres à exprimer la réalité transcendante par la richesse de la matière, la stylisation des formes et l'éclat chatoyant des couleurs, les émaux rivalisent avec les mosaïques et les miniatures, sur lesquelles ils exercèrent une influence importante. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...