Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : cathédrale (5)(...) La reliure du Lectionnaire de Nicéphore Phocas à Lavra (mont Athos) montre, au Xe siècle, un style encore sévère, tandis qu'une recherche plus poussée d'élégance s'affirme dans les oeuvres du XIe siècle (patène du trésor de lacathédraled'Halberstadt). L'argent doré, associé aux émaux, aux perles et aux gemmes, est utilisé pour les montures de calices en sardoine, les plats de reliure, les reliquaires de la Vraie Croix et les icônes, comme le montrent les pièces du trésor de Saint-Marc et de la Bibliothèque marcienne, à Venise. (...)
La technique se perfectionne dans le courant du Xe siècle: les cloisons dessinent des réseaux plus complexes et plus souples, la palette s'enrichit considérablement et les couleurs deviennent plus opaques et plus intenses (staurothèque du trésor de lacathédralede Limbourg-sur-Lahn, icône en relief de l'archange Michel à Saint-Marc de Venise, calices de l'empereur Romain et de Théophylacte, dans le même trésor, etc. (...)
Dans le « groupe de Nicéphore » sont classés des ivoires d'une qualité un peu moindre (staurothèque de lacathédralede Cortone) et dans le « groupe des triptyques » des productions presque stéréotypées. Enfin, les ivoires « à encadrement », inspirés eux aussi de modèles peints, sont d'origine discutée (peut-être vénitienne). (...)
Les plus belles soieries des Xe et XIe siècles, souvent à fond pourpre, représentent de grands lions passant (musée de Düsseldorf,cathédralede Cologne), des griffons (musée de Valère, à Sion, suaire de Siviard à Sens), des chevaux ailés, des éléphants (Aix-la-Chapelle) ou des aigles aux ailes éployées (Saint-Eusèbe d'Auxerre,cathédralede Bressanone). Aux soieries polychromes s'ajoutent, à la fin du Xe siècle et au début du XIe, des pièces à l'éclat satiné, selon la technique de l'« incisé monochrome », souvent décorées de motifs floraux et particulièrement appréciées en Allemagne, où l'on en conserve plusieurs exemples. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...