Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : hérésie (4)(...) Cette tutelle a-t-elle été ressentie comme une contrainte? C'est douteux, sauf dans les cas où le pouvoir prenait parti pour l'hérésie. En temps normal, le non-conformisme ne s'accordait guère avec le tempérament byzantin - non qu'il fût moutonnier (Constantinople est par excellence la ville des émeutes), mais parce que, dans son nationalisme ombrageux, surtout à partir d'Héraclius, il se dénie toute liberté à l'égard de la mission assignée par Dieu à l'Etat romain. (...)
Cette doctrine, qui niait que l'humanité du Christ fût une nature complète comme l'était sa divinité, était incontestablement unehérésie; elle n'en fit pas moins beaucoup d'adeptes en Syrie et en Palestine et contribua grandement à détacher ces provinces de l'Empire. (...)
La première est d'ordre géographique: l'attaque arabe, dont le point de départ se situe à peu près à la jointure de l'Afrique et de l'Asie, tomba d'abord sur l'Egypte et les provinces d'Orient, qui, précisément, par leur situation excentrique, leur attachement à l'hérésie, le prestige même de leurs vieilles capitales, constituaient un obstacle à l'unité de l'Empire. (...)
Les efforts de cette école pour donner au dogme une interprétation rationnelle ont contribué à la naissance de la scolastique occidentale, mais à Byzance ils furent mal vus du clergé et des Comnènes eux-mêmes, qui avaient besoin de l'appui de l'Eglise. Jean Italos et Eustrate furent condamnés pourhérésie. Il n'en existe pas moins, dans l'Eglise d'alors, un courant très favorable à la culture profane, surtout chez les hauts prélats: tels le patriarche Jean Xiphilin (1010 env. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...