Constantinople
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Contient : moines (7)(...) Ces mesures rencontrèrent l'opposition des milieux monastiques, fort importants en nombre et dont le prestige était grand. Il en résulta une violente persécution contre lesmoines, qui émigrèrent en grand nombre vers l'Occident. La persécution se ralentit sous Léon IV, sans doute à l'instigation de sa femme Irène, qui était fort amie desmoines, et, par conséquent, des images. La mort prématurée de Léon IV fit d'Irène la détentrice réelle du pouvoir, qui revenait officiellement à son jeune fils Constantin VI: elle n'eut rien de plus pressé que de convoquer, en 787, un nouveau concile, le deuxième concile de Nicée, qui rétablit le culte des images. (...)
Photius devait son siège à Bardas qui, pour l'y installer, s'était débarrassé assez lestement du patriarche Ignace, représentant du parti des zélotes, c'est-à-dire des intransigeants (desmoinessurtout, particulièrement éprouvés par les persécutions iconoclastes), déçus de voir que la réconciliation de 843 s'était accomplie sans vengeance ni représailles à l'égard des vaincus. (...)
La littérature religieuse : La période de répit qui sépare la crise monophysite de la crise monothélite voit fleurir la littérature ascétique, genre appelé à un grand avenir à Byzance. Jean Climaque (525 env.-605), dans L'Echelle du paradis , enseigne à sesmoinesdu Sinaï l'impassibilité par la méditation de la mort; Jean Moschos (550 env.-619) propose dans les anecdotes du Pré spirituel l'exemple des grands ascètes de Palestine. (...)
Mais, après lui, la chronographie tend à se rapprocher de l'histoire parce qu'elle cesse d'être un genre monastique. L'Eglise des IXe-Xe siècles, après la victoire desmoinesorthodoxes sur le haut clergé iconoclaste, tend, en effet, à se replier intellectuellement sur elle-même. (...)
La chronographie, en tant que genre distinct de l'histoire, ne dépasse pas le siècle des Comnènes. Elle n'est d'ailleurs plus le monopole desmoines: Jean Skylitzès (mort à la fin du XIe s.), qui continue Théophane à partir de 811, est un haut fonctionnaire. (...)
En ce siècle de transition, les lettrés réfugiés à Nicée y apportent le goût néo-attique des Comnènes, leur passion de rhétorique, leur conception très évoluée de l'histoire; chez lesmoines, l'évolution de la mystique vers l'hésychasme s'accentue. Mais on voit aussi paraître des éléments nouveaux qui annoncent l'âge des Paléologues et notamment un renouveau d'intérêt pour les sciences exactes et les sciences de la nature. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...