Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : place (14), placé(...) Les Arabes profitèrent de ces événements pour envahir l'exarchat d'Afrique, ce qui provoqua la chute de Léontios. Le drongaire (amiral) Apsimar prit saplace, sous le nom de Tibère III. Son règne devait être brutalement interrompu par le retour inopiné de Justinien II qui s'était évadé de Kherson et avait réussi à gagner à sa cause le khagan des Khazars, dont il avait épousé la fille, puis le kh? (...)
Les successeurs de Léon VI devront revenir sur ces dispositions imprudentes. C'est sous le règne de cet empereur que seplacel'avènement du plus grand souverain bulgare, Syméon, et ses premières entreprises contre Byzance, au grand profit des Arabes qui achevèrent la conquête de la Sicile, écumèrent l'Egée, mirent à sac Thessalonique (904). (...)
Romain Lécapène fut renversé par ses propres fils, ambitieux et impatients; mais ceux-ci ne trouvèrent aucun partisan, et durent céder laplaceà Constantin VII, qui allait enfin exercer le pouvoir. Cet empereur archiviste et encyclopédiste travailla beaucoup à sa manière, qui n'est pas la plus mauvaise, pour le renom de Byzance; il centralisa autour de lui l'activité intellectuelle de son temps, et légua aux âges futurs les sources les plus précieuses pour la connaissance du passé byzantin, dont la principale est son Livre des cérémonies . (...)
Le désastre d'Andrinople : On ne peut ici que résumer brièvement l'oeuvre de restauration menée à bien par les Lascaris. Le centre en fut Nicée, où Théodore avait trouvé refuge. De cetteplacetrès forte qui barrait la route de l'Asie Mineure aux attaques venues de Constantinople et qui était en même temps un centre religieux vénéré des Grecs, Théodore fit une capitale administrative et un centre de culture, d'ailleurs bien modeste encore. (...)
Si la fermeture de l'université d'Athènes en 529 porte le dernier coup à la philosophie païenne, il faut se rappeler que, depuis plusieurs siècles, celle-ci occupait uneplacesecondaire par rapport à la rhétorique dans l'éducation grecque. Loin de proscrire la philosophie, l'époque pré-byzantine lui a ouvert une nouvelle carrière en l'appelant à fournir une base rationnelle aux doctrines qui s'affrontaient dans les grandes batailles dogmatiques. (...)
Il faut enfin signaler, à mi-chemin entre l'histoire et la chanson de geste, une chronique en vers politiques, sans valeur littéraire du reste, la Chronique de Morée , récit de la conquête franque du Péloponnèse et de la vie de la principauté jusqu'en 1292; elle a été rédigée par un « gasmoul », demi-franc et demi-grec. 3. L'art : Les témoignages artistiques occupent uneplacede premier plan dans l'héritage laissé par Byzance. Pourtant, la documentation conservée est très lacunaire et elle n'est pas représentative de l'ensemble de la création artistique. (...)
Vers la même époque commence à Constantinople un nouvel essor de l'architecture religieuse, lié à celui des couvents dans lesquels l'aristocratie, à commencer par les familles régnantes,placeses capitaux et auxquels elle demande de prier pour ses disparus. Sont encore bâties des basiliques à coupole, dont Nicée et Myra fournissent de bons prototypes et qui comprennent un carré central (aux angles, de gros piliers d'angle; entre eux, sur trois côtés, deux colonnes) ceinturé sur trois côtés par les deux nefs et le narthex: l'église de la Pammakaristos (XIVe s. (...)
) : A la suite de la crise iconoclaste, un système cohérent de décoration d'église, dont les principes de base resteront à peu près immuables, est élaboré et mis enplaceà Constantinople. Conçu pour le type architectural alors dominant (l'église en croix inscrite à coupole), il reflète les conceptions politico-mystiques contemporaines de l'Empire byzantin comme royaume chrétien idéal, reflet sur terre du royaume céleste. (...)
Cette hiérarchie de figures isolées pouvait être complétée par des scènes de la vie du Christ correspondant aux grandes fêtes liturgiques (cycle du Dodécaorton ). Ce programme iconographique fut mis enplaceà Constantinople dans plusieurs églises de la seconde moitié du IXe siècle, mais il n'en subsiste que quelques fragments à Sainte-Sophie, et c'est aujourd'hui dans les riches fondations monastiques du XIe siècle (Saint-Luc en Phocide, la Néa Moni de Chios, Daphni) qu'on en trouve les plus remarquables applications. (...)
L'époque de la domination latine (1204-1261) : Tout en conservant son prestige de métropole artistique, Constantinople perd, au XIIIe siècle, son rôle de chef de file. Si des peintres grecs continuèrent à travailler surplace, parfois pour des clients latins (les franciscains à Kalenderhane Camii), d'autres se réfugièrent dans les centres restés grecs, en particulier à Nicée, ou répondirent à l'appel de nouveaux patrons, les souverains serbes ou bulgares. (...)
L'orfèvrerie : Les pièces conservées ne donnent qu'une faible idée de l'importance de l'orfèvrerie byzantine, mais les témoignages littéraires nous font connaître la richesse et la diversité des oeuvres disparues: table d'autel en or massif incrustée de pierres précieuses, à Sainte-Sophie, trôneplacésous un ciborium d'or au Grand Palais de Constantinople, vaisselle relatant les victoires impériales, fabriquée avec l'or pris aux Vandales, sont quelques-unes des réalisations du règne de Justinien. (...)
Les artisans de Constantinople ont également atteint une maîtrise remarquable dans la fabrication des portes de bronze décorées de reliefs et d'incrustations de nielle, d'argent et de divers alliages: on leur doit les portes réalisées dans la seconde moitié du XIe siècle pour les églises italiennes d'Amalfi, du Mont-Cassin, de Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, de Monte Sant'Angelo, de Salerne, de Saint-Marc de Venise et d'Atrani. Les émaux : Les émaux cloisonnés, appliqués généralement sur or ou électrum, occupent uneplaceprivilégiée dans les arts somptuaires byzantins. Ils furent, en effet, utilisés avec prédilection pour les objets de parure (bracelets, boucles d'oreilles, insignes du pouvoir), les objets de culte (icônes, croix, reliquaires, reliures, sertissures de calices ou de patènes, ornements des vêtements liturgiques), le mobilier d'église (autels, iconostases) et le décor des palais. (...)
Rome ou l'Orient, la prédominance des ateliers d'Antioche, d'Alexandrie ou de Constantinople conçus comme des entités aux attributs transcendants ont cédé laplacea des enquêtes régionales regroupant sans a priori esthétique les monuments, qu'il s'agisse de l'architecture de Syrie du Nord (Tchalenko), des peintures de Cappadoce (Jerphanion, Thierry, Restle), ou des manuscrits. (...)
En outre, la recherche des programmes que suivent ces peintures, celle des préférences régionales qui traduisent telle dévotion particulière et par là même la mentalité religieuse des fidèles d'une région, celle enfin des intentions précises qui se cachent derrière le choix et laplacedes images dans tel édifice particulier ont permis de voir la peinture byzantine autrement que comme la traduction intangible d'un archétype immuable. (...)
Recherches sur l'habitat et la vie matérielle, sur la fonction et la signification des peintures ainsi que sur le fonctionnement des édifices qui les abritent, sur laplacede l'image dans la culture et les mentalités, autant d'approches convergentes qui ont fait émerger Byzance du grandiose théâtre d'ombres où elle était encore cantonnée il y a un siècle. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...