Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : théâtre (5)(...) C'est essentiellement par elle et par les genres qui lui sont propres, homélie, hagiographie, que le petit peuple de Byzance a eu accès à l'univers intellectuel. On a pu dire que lethéâtrede Byzance, c'était sa liturgie, et que ses héros d'épopée se trouvaient dans les vies de saints. (...)
Ce vers est celui de l'« épopée » byzantine, celui aussi de la satire illustrée par Théodore Prodromos (1115-1166). Qu'en fut-il d'un autre genre populaire, dont il ne nous est rien parvenu: lethéâtre? Nous n'en savons rien. Il a existé à Byzance unthéâtrede mimes, fort licencieux (« mime » est le nom couramment donné aux prostituées) et fort réprouvé des prédicateurs, et un embryon dethéâtrereligieux dont on a conservé quelques traces. Le seul ouvrage dramatique qui nous ait été transmis est le Christ souffrant , en vers iambiques, qui met en scène la Passion, avec des réminiscences de Romanos. Longtemps attribué à saint Grégoire de Nazianze, il est reconnu aujourd'hui comme un ouvrage du Xe-XIe siècle. (...)
Recherches sur l'habitat et la vie matérielle, sur la fonction et la signification des peintures ainsi que sur le fonctionnement des édifices qui les abritent, sur la place de l'image dans la culture et les mentalités, autant d'approches convergentes qui ont fait émerger Byzance du grandiosethéâtred'ombres où elle était encore cantonnée il y a un siècle.Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...