Quelques mots sur la médecine légale
Contient : victimes (3)(...) Dans celui-ci, on trouve des tableaux décrivant l'ordre dans lequel les constatations doivent être faites en fonction de l'origine supposée de la mort : dans notre cas, chacune desvictimesayant reçu une vingtaine de coups de hache, le doute n'est pas permis ! La plupart des manuels de médecine légale, justement, recommandent de prendre note des observations dans des tableaux préalablement établis. On trouve dans le dossier d'assises une photographie de la maison desvictimesdevant laquelle posent des personnages : quatre gendarmes (soit environ la moitié de l'effectif d'une brigade, l'affaire est grave), cinq paysans dont deux femmes (sans doute les témoins) et trois bourgeois. (...)
En commençant l'autopsie par le corps de la jeune fille, le docteur Chassaing a sans doute voulu très logiquement débarrasser la chambre pour pouvoir plus facilement y circuler. Puis ce fut le tour des deux autresvictimes, les époux Chelles, retrouvées mortes dans le lit conjugal. Dans les trois cas, le plan du docteur Chassaing est le même : observations générales (vêtements, position du corps, environnement, aspect général) ; énumération et description des blessures (tête, poitrine, dos, membres supérieurs, membres inférieurs) ; ouverture du corps (tête, poumons, coeur, système digestif, dans un ordre variable). (...)Combien de cadavres semés dans les scénarios de Maléfices ? Il est vrai que la mort, comme l'estimait Mozart, est le but ultime de la vie. Mais quand la viande refroidit prématurément, intervient un personnage bien connu des séries policières : le médecin légiste. Les experts du crime : La Belle Époque est celle des experts du crime récemment étudiés par Frédéric Chauvaud [1]. Dans les vingt dernières années du XIXe siècle, en effet, une abondante littérature fait la synthèse des apports considérables ...