Cil
sur La Page à Papat
Cette nouvelle de Cugel L'Astucieux, intitulée CIL, se situe aprés le chapitre , 'Le monde Supèrieur'. Lugubre et languissante, la nuit s'avançait sur les terres en friche du septentrion comme le sang qui s'écoule d'un animal à l'agonie. Le crépuscule surprit Cugel alors qu'il traversait péniblement un marais salant. Dans la sombre lumière rouge de l'aprês-midi, il s'était égaré, il avait d'abord gravi une pente douce, puis rencontré un sol humide avant de s'enfoncer dans un terrain spongieux ...Contient : bras (15)(...) Il atteignit la première silhouette accroupie et enfonça le fer dans son cou rugueux. La créature écarta brutalement lesbras, se traîna sur le sol et expira. Cugel arracha sa lame et l'essuya sur le cuir du cadavre. Avec adresse et aisance, il s'approcha discrètement du second brigand qui poussa un cri de douleur en mourant. (...)
Cugel, poussé par la curiosité, lui demanda enfin : - Que cherchez-vous avec tant de soin ? Le vieillard posa son tamis et se frotta lesbras: - Quelque part sur cette plage, le père de mon arrière-grand-père perdit une amulette. Toute sa vie durant, il fouilla le sable dans l'espoir de retrouver ce qu'il avait perdu. (...)
Par conséquent, je vous saurais gré de me renseigner sur ses pouvoirs et son utilisation Le vieillard leva lesbrasau ciel et projeta son tamis d'un coup de pied si violent que la maille se déchira et que l'objet dévala la plage jusqu'au bord de l'eau. (...)
Une vague l'emporta et le maintint à la surface. Le vieillard eut un geste instinctif pour le récupérer. Une fois encore, il leva lesbrasau ciel, avant de remonter la plage d'un pas chancelant. Cugel secoua la tête en signe de totale désapprobation et reprit sa marche vers l'est, le long du rivage. (...)
A l'extrémité, là où la houle venait heurter le roc et où l'eau sombre se soulevait, quatre gros coquillages étaient fixés. Ils étaient ouverts : des têtes, vissées sur des épaules et desbrasnus, regardaient droit devant elles. Les créatures avaient des visages ronds et pâles, aux joues tendres, aux yeux bleu-gris encadrés de touffes de cheveux clairs. (...)
- De telles questions dépassent notre savoir spécifique, répondit le premier coquillage. (Il s'ouvrit complètement et extirpa sesbraset ses épaules pâles.) La population de Cil, s'il faut en croire la rumeur de la mer, est de nature renfermée et méfiante, même envers leur maître, qui n'est encore qu'une jeune fille de l'ancienne lignée des Domber. (...)
Regardez le soleil, il commence sa descente vers l'ouest, et j'aimerais loger à Cil ce soir. Une des créatures leva lesbraset montra un joli vêtement qu'elle avait tissé à l'aide de fils d'eau. - Acceptez ceci en guise de cadeau. (...)
Cugel empoigna la créature qui poussait des cris stridents et la ieta au loin sur la plage. Elle resta étendue, les yeux fixés sur lui, sa tête et sesbrasmenus mêlés à ses entrailles. D'une voix faible, elle dit : - Pourquoi m'avoir traitée de la sorte ? (...)
Cugel recula en trébuchant. La goule avança encore d'un bond. Cugel bondit derrière un piédestal. La goule étendit soudain sonbras. Cugel le taillada de son épée, courut se réfugier derrière un autre piédestal, puis s'élança ventre à terre et avec une grande agilité en direction de la terrasse. (...)
Mais en voilà assez ! Buvons ! Derwe Coreme fit signe au sergent de la garde. - Dégaine ton épée et tranche lebrasde ce bouffon, puîs apporte-moi l'amulette. - Avec plaisir, Sérénissime Dame ! Le sergent s'avança, l'épée nue. (...)
C'est moi qui possède l'amulette, c'est à moi que tu dois obéir ! Tues-les tous sauf moi ! Derwe coreme s'agrippa aubrasde Cugel, s'efforçant de voir l'amulette. - Tes ordres sont inutiles sauf si tu appelles la créature par son nom. (...)
Derwe Coreme se pencha, déchiffra la rune et allait appuyer sur une escarboucle lorsque Cugel repoussa sonbrasavec violence. - Le nom ? Ou c'est la mort assurée pour nous tous ! - Appelle Vanilla ! Appuie ici et appelle Vanilla ! (...)
Avec de grands claquements de mâchoires dans le vide et des grondements hargneux, il assénait des coups de sesbrasverts gigantesques. Le démon noir plongea profondément sesbraset saisit un quelconque noeud vital; Vanilla fut réduit à l'état de dépôt visqueux d'un vert étincelant, sorte de limon constitué d'une myriade de particules où chaque lueur et étincelle se mit à voleter, à trembloter et enfin à se fondre dans la pierre. Slaye, rictus au lèvres, se dressait au-dessus de Cugel : - Tenez-vous à la vie ? (...)
Son visage s'empourpra, et il eut un geste vague de la main en direction des cscarboucles. Hors d'ici, et tout de suite ! Cugel prit Derwe Coreme par lebraset la conduisit de la salle vers le grand portail d'entrée. Slaye était campé sur ses jambes écartées, épaules voûtées et tête penchée en avant. (...)