L'enfant du Mal
sur Miss Mopi
Un jour sur la ML consacréé au jeu de rôle Agone fut lancé un concours de nouvelles pour le Cluricaune (fanzine JDR en dormition). Je décidais de tenter ma chance ! Contre toute attente de ma part, elle fut choisie et fut publiée dans le Cluricaune. C'est cette nouvelle qui déclencha beaucoup de chose, à commencer par mon recrutement pour écrire du JDR, et bien d'autres choses par la suite dont ce site est un reflet. Cette nouvelle se situe dans un des univers de Mathieu Gaborit, que vous pouvez ...Contient : amour (12)(...) Elle et Cymrain, son mentor et amant, ont consacré leur vie à combattre le Mal. Vous connaissez tous leuramour, leurs combats, la mort de Cymrain et le courage que Materane a montré quand elle a continué le combat. (...)
Cymrain avait été tué une semaine après, et ils n'avaient jamais eu d'enfant. C'était dans la chambre d'une modeste auberge. Ils venaient de faire l'amour. « Et si c'est une fille comment l'appellerons-nous ? » avait-elle demandé en riant, toute à son bonheur. « Hésilia, avait-il répondu. C'est le nom de ma mère. Elle m'a élevé avec tellement d'amourque notre fille portera son nom. » Materane avait acquiescé. Un nom d'amourpour le fruit de leuramour. Hésilia relâcha subitement la main de Materane, la surprise se lisait sur son visage. « Un nom d'amour? Tu me donnes un nom d'amouraprès ce que je t'ai fait ? » hoqueta-t-elle. Materane la regarda silencieusement, prit une couverture et enveloppa doucement sa fille avant de la déposer sur la selle. Puis elle remonta à cheval et elles partirent silencieusement vers Sasmiyana. (...)
Quant à Hésilia, au bout de quelques heures, elle semblait avoir tout oublié de la Haine qu'elle venait de montrer à Materane. Elle redevenait une enfant en quête d'amour. Materane lui pardonnait et déversait sur elle le trop plein d'affection qu'elle avait retenu depuis la mort de Cymrain. (...)
Alors elle s'en appropriait comme elle l'avait fait avec Materane. Mais ces femmes ne lui avaient jamais apporté d'amourrejetant cette voleuse de vie de toute leur âme. Se suicidant pour lui échapper. Devenant folles devant tous ces souvenirs qui se mélangeaient. (...)
» Hésilia fondit en larmes. Materane avait compris depuis longtemps. Mais aujourd'hui, seul comptait l'amourqu'elle pouvait apporter à Hésilia. Ce soir-là, sonamourétait plus fort encore devant le courage d'Hésilia qui rejetait sa nature. Elle la prit dans ses bras, la berça de tendres paroles, jusqu'à qu'elles s'endorment, éreintées, dans les bras l'une de l'autre. (...)
« Non, tu n'es pas obligée. Il existe des orphelinats. Ou Pendury pourrait s'occuper de toi, il le ferait paramourpour moi. Il y a bien d'autres moyens de continuer à vivre. Il faut que tu grandisses, que tu continues le combat que j'ai cessé pour toi, en ne retombant pas entre les mains de ton Père. (...)