Les Errants d'Ukiyo (JdRA) : Contexte de Jeu
sur Loup Solitaire RPG au format (7.5 Mo)
Contient : seigneur (13)(...) Son influence autrefois immense s'est peu à peu déplacée du profane vers le sacré jusqu'à faire de lui non plus leseigneureffectif de la terre mais le symbole vivant de la pérennité du pays, une sorte de portebonheur. (...)
Ce n'est qu'au dix-septième siècle, suite à la période des provinces en guerre que le Japon finit par être unifié durablement par leseigneurTokugawa Ieyasu, lequel prit à son tour le titre envié de shogun et fonda la prospère lignée des Tokugawa. (...)
Après quelques famines et tremblements de terre, et devant une situation de plus en plus explosive, le gouvernement tenta bien de renforcer sa mainmise sur le pays mais il ne fit qu'exacerber les rancoeurs. On commençait à entendre ça et là que le véritableseigneurdu Japon n'était pas ce shogun corrompu, mais l'empereur, l'authentique symbole divin de la prospérité nationale. (...)
Les seigneurs terriens se démarquent par leur bord politique (proche du shogunat, neutre et les traîtres de l'ouest) mais aussi par la taille de leur château (certains n'en ont même pas), de leur province et de leurs revenus. Unseigneurpeut perdre tout ou partie de son fief en cas de trahison, d'héritier absent (d'où le recours à l'adoption), d'incapacité à gérer les conflits ou de non respect des lois (comme les aménagements militaires sans autorisation). (...)
Un chef de clan peut ainsi mettre ses subordonnés dans une situation dramatique ; ceux qui veulent contourner la loi s'assurent que personne ne puisse les dénoncer. Autre mesure de contrôle, les résidences alternées obligent chaqueseigneurà passer la moitié de l'année dans une luxueuse demeure à Edo et à y laisser plusieurs otages. Le coût que cela engendre balaye la plupart des ambitions seigneuriales. Unseigneurest autrement libre de gérer son fief comme il l'entend. Sa justice est bien souvent expéditive et exemplaire, afin d'éviter toute intervention de l'Etat. (...)
Afin d'éviter tout pédantisme japonisant, voici quelques équivalents français vous permettant de rendre au mieux les rapports entre personnes : • Un noble appelle ses supérieurs par leur titre :seigneur, chambellan, maître, etc. Il vouvoie ses camarades en public et les tutoie en privé. Il tutoie généralement ses subordonnés mais peut aussi les vouvoyer pour mettre une certaine distance avec eux • Dans les organisations criminelles (yakuza, bandits, etc. (...)
Autour, on cultive le riz mais aussi le coton, le chanvre, le colza, le froment, le sarrasin, le soja, les patates hollandaises, la canne à sucre, l'indigo, le mûrier (pour les vers à soie). L'exploitation des forêts est importante et contrôlée par leseigneuravec l'aval du gouvernement pour éviter les excès. Les taxes sont nombreuses et variées. La concentration des richesses est une réalité. (...)
A la fin des affrontements sur les champs de batailles, les querelles entre clans ont dû se résoudre par l'intermédiaire de concours violents et de vendettas sanglantes ; pour souligner leur droiture dans une ère pacifiste, les guerriers fanatiques ont également commencé à se suicider en masse à la mort de leurseigneur, si bien que le shogunat a fini par soumettre suicides et vengeances à la tutelle de la cour. (...)
Les « faits » se limitent en général aux aveux signés de l'accusé (la marque de son pouce suffit), élément indispensable qu'il est tout à fait possible d'obtenir par la torture. Les crimes sont nombreux : meurtre duseigneur, attentat auseigneur, meurtre d'un membre de sa famille, adultère avec la femme d'un homme influent, vente de poison, fausse monnaie, pyromanie, vol, adultère, homicide lors d'une dispute, viol d'une femme mariée, adultère avec la fille ou la fiancée d'un homme influent, port du sabre... (...)
LE CONFUCIANISME : Le confucianisme n'est pas une religion mais un modèle de société basé sur la piété filiale et la réciprocité des droits et des devoirs. Dans une société idéale, les liens entreseigneuret vassal, père et fils, mari et épouse, frères et soeurs doivent être scrupuleusement observés. (...)
Bien des étrangers ont du mal à comprendre cette rigidité, cette volonté absolue de toujours garder la face ; le consul américain a ainsi plus d'une fois déclaré que les Japonais étaient les hommes les plus sournois du monde. Le shogunat a joué sur cette philosophie tout au long de son règne. Le respect envers leseigneurtout puissant, la rigidité des liens sociaux, les castes dont il était devenu impossible de sortir. (...)Vous trouverez ici tout ce dont vous avez besoin pour comprendre un peu mieux l'état de la société japonaise au milieu du 19ème siècle. Vous n'avez pas besoin de tout retenir, juste de cerner l'état d'esprit global du monde dans lequel vous jouerez. Les joueurs sont ici les bienvenus. UN PEU D'HISTOIRE : Les Errants d'Ukiyo n'est pas un jeu historique ; la plupart des clans et personnages décrits dans ses pages relèvent de la pure fiction. Le jeu plonge néanmoins ses racines dans l'Histoire ...