Palimpseste n°11 : La longue vengeance
sur Les Héritiers de Babel au format (6.3 Mo)
Contient : saint (32)(...) Nos Nephilim se connaissent déjà et ont sans doute vécu une ou deux aventures ensemble. L'un d'eux a été, il y a quelques années, présenté à Jean deSaint-Véran, un humain, jeune, aisé et sympathique, qui se passionne pour l'occultisme. Les PJ ont eu plusieurs conversations intéressantes avec lui sur des thèmes aussi variés que les ovnis, l'influence de l'alchimie sur la pensée scientifique du XVIIème siècle ou l'histoire secrète de la France et de l'Angleterre. (...)
Ils en gardent le souvenir de l'un des rares humains éclairés qu'ils aient rencontrés dans cette vie... Bref, lorsque leurs relations communes dans le petit monde des occultistes leur apprennent queSaint-Véran traverse une très mauvaise passe, les PJ devraient réagir. S'ils le contactent,Saint-Véran est d'abord vaguement hostile, avant de craquer de manière spectaculaire. Tremblant et au bord des larmes, il raconte son histoire aux PJ. S'ils ne bougent pas,Saint-Véran les appelle lui-même au secours quelques jours plus tard (après tout, nos Nephilim doivent avoir une certaine réputation, dans le petit milieu des chercheurs de Sapience !). Dans les deux cas, l'histoire deSaint-Véran est la même : « Comme vous le savez sans doute, je suis issu d'une vieille famille. Le premier desSaint-Véran était un petit gentilhomme gascon qui a servi Henri III, à la fin du XVIème siècle. Ses descendants ont connu des fortunes diverses pendant un peu plus de cent ans. Ensuite, tout s'est gâté. Depuis le début du XVIIIème siècle, lesSaint-Véran mâles ne meurent plus dans leur lit. Beaucoup perdent la tête, d'autres sont victimes d'accidents bizarres. (...)
» Il ne reste plus aux PJ qu'à accepter, à emballer leurs brosses à dents et leurs grimoires, et à partir rejoindre la propriété desSaint-Véran dans le Bordelais. Antonia, alias Marie-Claude deSaint-Véran, Selenim : FOR 12, CON 14, DEX 15, INT 18 , CHA 15 Ka-Soleil du simulacre : 11 KLN (noyau / réserve) : 50 / 35 Niveaux de blessure : normaux sous forme humaine, rajoutez deux « Choquée » pour la scène finale. Armes (sous forme monstrueuse) : griffes (2 / 12) et dents (2l / 6) Compétences : Se montrer cordiale 80%, Chanter 70%, Sourire avec une apparence de sincérité 90% Sciences Occultes (*) : Kabbale noire 70 %, Nécromancie 50%, Pavane 60% Invocation de kabbale noire : Les ricanants voleurs d'attention, Les tortionnaires raffinés du pays des cauchemars. (...)
* Si vous ne possédez pas « Selenim », considérez qu'elle peut influencer l'esprit des humains qui l'entourent, leur envoyer des cauchemars, et surtout absorber leur Ka-Soleil. Le destin d'Antonia : L'histoire commence en 1708. Cette année-là, Louis deSaint-Véran fêta ses trente-trois ans. Le lendemain, ce petit noble de province, membre de l'ordre du Temple, fut chargé par ses supérieurs de traquer son premier Nephilim. (...)
Rongée par la rancune, elle s'attacha tout particulièrement à la famille qui avait causé son malheur. Louis deSaint-Véran mourut d'un « accident de chasse » en 1710. Son fils Philippe fut victime d'un « accès de fièvre chaude » cinq ans plus tard. Anselme, son frère, vécut vieux, mais ses trois fils devinrent fous. Et l'histoire desSaint-Véran continua pendant encore près de trois siècles, pleine de drames, d'assassinats, de déments et de morts inexplicables. (...)
Elle s'est contentée d'accroître modérément sa puissance, de nouer juste assez de contacts au sein du culte de Lilith pour que celui-ci la laisse tranquille, et de jouer au chat et à la souris avec des générations successives deSaint-Véran. Avec l'actuel chef de famille, Jean deSaint-Véran, elle a réussi un coup de maître : elle l'a tout bonnement épousé, et se prépare tout doucement à le rendre fou. Comme de coutume, elle va frapper juste avant le trente-troisième anniversaire de sa proie. (...)
De même, la plupart des sorts de Kabbale noire Selenim ne concernent que les humains, et pas les Nephilim. Le Domaine deSaint-Véran : Les lieux : Le manoir de Jean se trouve à une trentaine de kilomètres de Bordeaux, en plein pays de vignobles. (...)
Les PJ sont bien reçus, installés dans les plus belles chambres d'amis, et plus ou moins livrés à eux-mêmes.Saint-Véran recherche leur compagnie, mais ne reste pas accroché à eux en permanence. Il a pris quelques jours de vacances (en temps normal, il est directeur de banque, à Bordeaux). Les habitants : • Adélaïde deSaint-Véran : La mère de Jean est une adorable vieille dame de soixante-dix ans, à la santé fragile. (...)
Il arrive à Antonia de lui voler un peu de Ka, mais elle s'abstiendra de le faire pendant le séjour des PJ. • Antonia, alias Marie-Claude deSaint-Véran : La femme de Jean est aussi la méchante de notre histoire. A première vue, c'est une petite jeune femme blonde, d'une trentaine d'années, avec un sourire éclatant et un rire communicatif. (...)
Elle ne sait pas qu'Antonia a prévu de la sacrifier à ses plans, mais même si elle l'apprenait, cela ne la dérangerait pas outre mesure. • Damien deSaint-Véran : Huit ans, l'héritier du domaine et de la malédiction familiale. Il est blond, timide et très observateur. (...)
Cela dit, l'amener à communiquer ces informations est un tout autre problème. • Marie-Antoinette deSaint-Véran : A six ans, la fille de Jean et de Marie-Claude est une adorable petite poupée blonde, qui s'attachera immédiatement aux PJ (surtout si ces derniers n'aiment pas les enfants ! (...)
Une fois tués, ils ont tendance à sortir de leur tombe pour mener pendant quelques jours ou quelques années une existence de mort-vivant. Antonia frappe : Avertissement : A partir de l'arrivée des PJ chez lesSaint-Véran, le scénario est ouvert. Vous avez quinze jours à meubler, avant l'anniversaire de Jean. (...)
Frieda, sous prétexte de « remonter le moral » de Jean, l'entraîne dans sa chambre. Ils sont au lit, lorsque la jeune fille est prise de convulsions, et meurt dans les bras deSaint-Véran. Celui-ci hurle, reste en état de choc pendant quelques minutes, puis appelle un médecin. (...)
La population est plutôt âgée, volontiers cancanière, et plutôt méfiante lorsqu'il faut causer à des étrangers avec des têtes bizarres. LesSaint-Véran font partie du paysage depuis toujours. Jean est un gentil garçon, sa femme est adorable, et toujours prête à aider les gens en difficulté, leurs enfants sont deux amours. (...)
Bref, tout est tellement normal que c'en est écoeurant ! Tout le monde se souvient de l'accident qui, en 1964, a coûté la vie à Antoine deSaint-Véran, le père de Jean. Un truc idiot, la direction de la voiture qui lâche dans un virage, un mur... Il y a déjà moins de gens pour se souvenir que Martial deSaint-Véran, le grand-père, a été interné suite à une « crise de delirium tremens » en 1937. Quant aux générations précédentes, personne ne s'en rappelle plus. (...)
Les archives de la mairie sont plus explicites. Elles remontent à la Révolution et confirment que, depuis cette époque, presque tous lesSaint-Véran ont connu un destin tragique aux alentours de leur trente-troisième anniversaire. Les registres de l'église permettent de remonter beaucoup plus loin en arrière, mais ils sont tenus par le père Mencelles, un curé à l'ancienne, modèle « soutane et messe en latin », qui n'aime guère les inconnus. (...)
Si les personnages paraissent vraiment étranges et le prennent à rebrousse-poil, il risque de téléphoner à un ami à lui, du Temple de Bordeaux... Si les PJ parviennent à y accéder, ses archives montrent clairement que « la malédiction » s'est déclenchée à l'époque de Louis deSaint-Véran, au tout début du XVIIIème siècle. Malheureusement, la vie de Louis n'est détaillée nulle part. (...)
Elle a été construite au début du XVIIème siècle, et désaffectée à la Révolution, peu après que Charles deSaint-Véran ait été décapité (à l'âge de trente-deux ans, onze mois et dix-sept jours). Si les PJ déblayent l'autel, un jet d'INT × 2 permet de trouver un bouton dissimulé parmi les moulures. (...)
Il faudra passer plusieurs heures à classer tout cela pour découvrir une lettre qui établit que Louis deSaint-Véran appartenait au Temple. Deux jours de recherches permettent de découvrir un compte rendu, en clair, de la bataille avec Antonia. (...)
Le Selenim n'a pas eu de nouvelles d'Antonia depuis un siècle et demi, mais il sait qu'elle a entrepris de châtier lesSaint-Véran, et il peut la décrire. Cela dit, ce n'est pas parce qu'il détient les informations vitales qu'il va les révéler gracieusement aux PJ. (...)
Elle ne voit pas ce que son attitude a de condamnable, ni pourquoi les PJ se mêlent de ses affaires. Tout ce qui porte le nom deSaint-Véran est l'Ennemi avec un grand « E », et doit être détruit, point. Face à ce genre de détermination, les pauvres Nephilim risquent d'avoir du mal à trouver des arguments. (...)
Les Nephilim peuvent lui abandonner Jean, mais lui arracher la promesse de ne plus nuire aux générations suivantes (qui ira vérifier qu'elle respecte sa parole ?). Ils peuvent la menacer, et lui faire croire que dorénavant, la familleSaint-Véran est sous leur protection, ou sous celle d'un Arcane. Dans ce cas, elle s'inclinera, la rage au coeur... pour le moment. (...)Ce scénario s'adresse à des joueurs et des personnages moyennement expérimentés, et à un MJ connaissant un peu les finesses de l'univers de Nephilim, il fonctionnera mieux avec des personnages qui éprouvent de la sympathie pour les humains. Le supplément « Selenim » peut s'avérer utile. Introduction : Paris, été 1996. Nos Nephilim se connaissent déjà et ont sans doute vécu une ou deux aventures ensemble. L'un d'eux a été, il y a quelques années, présenté à Jean de Saint-Véran, un humain, ...