Influence
A l'attention de Sa Majesté la Reine Lycia d'Ambre : Ambre...contrée réelle, monde béni et donné par la Licorne à ses fils et à leurs sujets de bonne volonté. Encore que la volonté de la plèbe ne soit pas de taille face à celle de 'ceux du sang'. La volonté des princes et princesses est notre karma. L'accomplir n'est ni un honneur, ni un plaisir, ni même un sacerdoce, tant nous étions inconscients de cette puissance, de cette influence, comme la mer est inconsciente que ses va-et-vient cycliques ...Contient : femmes (6)(...) Cet homme nous donnait déjà de la substance, transformant les hommes éthérés en maris inquiets mais obédients, colorant les grisesfemmesdu village en accueillantes allégories printanières, emplissant les yeux soudains vides de larmes de joie aussitôt suivies de marques de respect polies. (...)
Nous étions donc tous réunis sur la plage, assemblée de croquants réunis autour de notre maître, attendu par certains, de retour pour d'autres, incontesté pour tous. Lesfemmeset les hommes avaient été séparés, ainsi que les enfants, selon un schéma effrayant que me dépeignit bien plus tard la princesse Florimel, une de ses cousines, comme les prémices d'un carnage à l'échelle de milliers d'âmes appelé holocauste sur plusieurs Ombres de sa connaissance. (...)
Son regard triste se posait et plongeait en ceux qui avaient le courage ou la candeur de l'ignorance pour le supporter, littéralement, tant sa taille et sa masse étaient imposante, tant ses yeux semblaient fait de l'acier dont ils avaient la couleur. Il passa rapidement sur les hommes etfemmesqui avaient pourtant interrompu toute tâche pour l'accueillir et attendre silencieusement ses premiers mots, négligea les plus jeunes filles, mais sembla s'intéresser à la trentaine de jeunes garçons du village. (...)
Cela se résuma tout d'abord à partir d'un pas aventureux écumer les bars et restaurants des différentes cités, gagnant ma vie euh...sur les routes puis en combattant pour les nobles locaux. J'appris durant ces années l'alcool, le chant paillard, à redécouvrir puis jouter avec desfemmesd'abord effrayées puis meurtries par mes virils assauts. Ma force, ma taille et mon enclin rapidement proverbial au chahut firent de moi un indésirable auprès des hommes et desfemmesd'Ailleurs. Je tapai trop fort, chantai trop fort et baisai trop fort. Après en général une courte soirée, les hommes du coin non effrayés au premier abord par ma stature se bousculaient aux hôpitaux et cimetières, les réserves d'alcool passaient des fûts de stockage à ma panse, et lesfemmesavides ou curieuses qui n'avaient pas la sagesse de m'éviter ne me servaient qu'une fois. A moi seul, j'inventai un style de vie carbonisant instantanément toute ressource puis passant à un autre site, tel un nuage de criquets migrateurs. (...)