Artix et l'Outre à Vent
Le village venait d'accueillir le clan Brahann en son sein. Lors du grand banquet en son honneur, et alors que de nombreux guerriers avaient déjà roulé sous les tables, Artix plein comme une outre, apostropha le chef des nouveaux arrivants. « Tu dis que ton clan a parcouru toute l'Irlande et que votre ancêtre Céim a marché à travers toutes les terres celtes, mais les Foldaeg eux, ont sillonné toutes les grandes mers du nord au sud et d'est en ouest. ». « Et as tu pu atteindre le bord des océans ...Contient : visage (5)(...) Que les hommes qui croient en moi se préparent, nous partons demain ». Un sourire narquois s'afficha sur levisagede Brahann. « Tu viens semer la discorde dans notre village, nomade. Reste à l'écart de mon clan ou il t'en cuira » lui murmura Eolas en passant à coté de lui. (...)
Les hommes souquèrent et souquèrent, transpirant toute l'eau de leur corps sur les rames. Mais l'ouragan avançait à une vitesse incroyable. La peur pointa dans le coeur des marins. Seul levisaged'Artix rayonnait. Il aimait le danger et l'épreuve des dieux l'enchantait. Le ciel était devenu noir et la mer se creusa d'une houle monstrueuse. (...)
Sur le char se dressait un guerrier en armure de cuivre et d'étain. Sa parure était riche et décorée de multiples courbes entrelacées. Sonvisageétait beau et pur, d'une perfection sans égale. « Ainsi tu oses défier les dieux, impudent Artix. (...)
Puis comme le coup de grâce se faisait attendre, ils reprirent intérêt à la partie espérant que la stratégie d'Artix allait réussir. Le jeu était égal et équilibré. Levisagede Mac Lyr s'assombrissait. Mais bientôt c'est le sommeil qui eut raison des courageux marins; et tous, petit à petit, selon leur force et leur vaillance, tombèrent dans l'oubli le plus profond et le plus proche de la mort, celui qui redonne la vie, le sommeil. (...)
Tu ne peux que te défendre. Et là, mat en trois coups...!!! J'ai gagné ! ». Mac Lyr devint grave. Sonvisagese remplit d'une grande tristesse et soudain il partit d'un grand éclat de rire. « Et bien soit petit homme, marin de grande mer, je suis fait ! (...)