L'Epée de Mathias
Mars 691 (Episode VI, Arion) : C'étaient les fêtes de Pâques. Messire Oswald Bornhouse, vieil ami de mon maître Messire Erwan de Kynke, l'avait prié ainsi que quelques uns de ses amis de le rejoindre à la cour du Duc de Nauntes où il allait adouber son jeune écuyer. En chemin, nous eûment le plaisir et l'honneur de faire la connaissance de la Dame Isabault de Bangor se rendant à Nauntes pour y prendre un bateau afin de rejoindre l'Irlande. Après avoir réparé l'essieu de son chariot cassé, Messire ...Contient : erwan (16)L'Epée de Mathias Mars 691 (Episode VI, Arion) : C'étaient les fêtes de Pâques. Messire Oswald Bornhouse, vieil ami de mon maître MessireErwande Kynke, l'avait prié ainsi que quelques uns de ses amis de le rejoindre à la cour du Duc de Nauntes où il allait adouber son jeune écuyer. (...)
En chemin, nous eûment le plaisir et l'honneur de faire la connaissance de la Dame Isabault de Bangor se rendant à Nauntes pour y prendre un bateau afin de rejoindre l'Irlande. Après avoir réparé l'essieu de son chariot cassé, MessireErwanproposa de l'escorter jusqu'à Nauntes où nous arrivâmes à la tombée de la nuit. Le soir après le festin, le Duc de Nauntes me pria de conter quelques histoires fabuleuses concernant mon maîtreErwande Kynke. Je commençais quand tout à coup un homme se leva et s'écria : ' Cela suffit !!! Comment peut-on écouter de pareilles balivernes ? (...)
Je suis ton cousin !!! '. Un long silence suivit cette déclaration. Personne ne savait plus que dire. MessireErwan, interloqué, toisa l'homme avec mépris lui intimant de s'expliquer. Yvon le Terrible, car c'est ainsi qu'il nous ait apparut, commença alors à discréditer mon maître, s'affirmant comme étant le seul et unique héritier de Mathias. (...)
Jamais, au grand jamais, les murs d'un château de Bretagne n'avaient entendu autant de calomnies en un seul soir. Aucun des compagnons de SirErwanne fut épargné, mais pire que tout, Yvon traita Messire Oswald Bornhouse de bâtard, prétendant que celui-ci ne pouvait avoir droit au titre de Chevalier. (...)
Alors que nous déambulions au milieu des diverses échoppes, nous eûmes la surprise d'entendre deux gentes dames douter des exploits du vicomteErwande Kynke et de ses amis. Les paroles d'Yvon le Terrible semblaient avoir troublé les esprits des nobles gens présents la veille. (...)
Au fil de la journée, le malaise alla en empirant, et lorsque la nuit arriva et que Vêpres sonna, nous demandâmes conseil au Duc. Il semblait évident que l'image d'Erwande Kynke et de ses compagnons avait été souillé. Seul un exploit pourrait rétablir la crédibilité perdue, et quel meilleur exploit que de ramener l'épée de Messire Mathias, celle avec laquelle il avait repoussé le feu d'un Dragon ! (...)
Alors que nous commencions à douter, Simbad, marin émérite aux exploits innombrables se souvint avoir vu des armoiries semblables à celles de MessireErwande Kynke, peut-être celles de Mathias, dans la demeure de la Reine des sirènes. Je lis sur certains visages un étonnement ô combien compréhensible. (...)
Nous apprimes que ce dernier avait vécu ses derniers instants dans ce royaume, sûrement de doux instants. Enfin SirErwanfit une requête et demanda en quel lieu pouvait se trouvait l'épée de son oncle. La reine accepta de nous indiquer où reposaient ses derniers biens si en échange nous lui ramenions le heaume de Messire Mathias afin que ses armoiries une fois complète honorent le royaume de leur présence. (...)
Accusée d'être responsable des pluies de grêles et des incendies des dernières semaines, elle allait être condamnée. Sûr de son innocence, MessireErwande Kynke s'avança devant l'assemblée et réclama le jugement des Dieux. La colère se lisait sur son visage, et à la première lance, il désarçonna son adversaire. (...)
Pris de panique, les chevaux commencèrent à s'emballer et il fallut toutes l'habileté des cavaliers pour ne pas être désarçonnés. Sautant à terre, MessiresErwande Kynke, Geoffroy de Gervalst et Yoan de Méllisandre attaquèrent. Le combat fût sanglant, et bientôt les dépouilles des trois fauves reposaient sur le sol rougit. (...)
Nous marchions depuis presque une journée, quand posé sur un rocher apparut devant nos yeux incrédules, le heaume et le cimier de Messire Mathias. N'osant trop y croire, MessireErwans'en saisit. Une petite voix lui ordonna alors de le lâcher. Surpris, mon maître laissa échapper le heaume qui en tombant à terre émit une plainte. (...)
Alors que la fumée se dissipait, apparurent trois chevaliers en armure. L'un d'eux portait le heaume de Sir Mathias. MessiresErwan, Geoffroy et Yoan descendirent de leur monture afin d'affronter leurs adversaires à pied. Les premiers coups portés furent terribles et le bruits des armes entrechoquant les armures résonnent encore dans ma mémoire. (...)
Sa finesse de réalisation contrastait avec le fait qu'elle semblait faite d'un seul bloc. Malgré la mer qui venait se fracassait sur sa base, rien ne semblait pouvoir l'ébranler. MessireErwan, Simbad, Quentin ainsi que votre serviteur plongeâmes avec appréhension dans l'eau qui nous entourait. (...)
A peine eut-il fini qu'un couple de géants, les bras chargés d'offrandes apparut au bout de la route. Nous voyant, il lâchèrent leur chargement et se précipitèrent sur nous. SirErwaneut à peine le temps de se saisir de la lame avant de nous rejoindre. Les géants gagnaient du terrain sur nous mais le bateau n'était plus très loin. (...)
Ils ont prouvé leur valeur et ont montré que nobles et manants devaient s'associer pour triompher des épreuves les plus difficiles. Que leurs noms soient loués ! '. Et c'est ainsi Messires de Bretagne et d'Armor, Qu'Erwande Kynke et ses fidèles compagnons, Affrontèrent mille périls, mille dangers, mille morts, Pour l'Epée de Mathias, pour le prestige d'un nom. (...)