Le Temple des Sabliers
Décembre 691 - Janvier 697 (Episode XV, Arion) : Oyez Gentes Dames et Gentes Damoiseaux, Oyez Chevaliers et seigneurs, Oyez vilains des cités et des campagnes, Oyez petit peuple de la forêt, Oyez l'histoire du rachat d'une vie par la grandeur d'une âme ou comment Erwan, après avoir occis Leu de Mélion qui l'attaquait sous la forme d'un loup garou, le ramena à la vie au prix d'une longue quête. Ainsi, comme je vous l'ai déjà conté, Erwan de Kynke, Elwin MacCromarty et leur équipée avait sauvé ...Contient : erwan (19)Le Temple des Sabliers Décembre 691 - Janvier 697 (Episode XV, Arion) : Oyez Gentes Dames et Gentes Damoiseaux, Oyez Chevaliers et seigneurs, Oyez vilains des cités et des campagnes, Oyez petit peuple de la forêt, Oyez l'histoire du rachat d'une vie par la grandeur d'une âme ou commentErwan, après avoir occis Leu de Mélion qui l'attaquait sous la forme d'un loup garou, le ramena à la vie au prix d'une longue quête. Ainsi, comme je vous l'ai déjà conté,Erwande Kynke, Elwin MacCromarty et leur équipée avait sauvé la famille Mélion de la terrible malédiction qui l'accablait depuis trois générations. (...)
Mais, lors de cette quête, Leu de Mélion, seul descendant mâle du vieux Yvon de Mélion, avait péri. Ulfine, sa mère, se mourrait de chagrin. Yvon, lui aussi aveuglé par la douleur, réclama àErwanle jugement de dieu.Erwan, sur de son fait, aurait préféré éviter l'affrontement avec le vieil homme. Aussi proposa-t-il de ne se battre que jusqu'au premier sang. (...)
Son maintien sur son cheval était parfait et sa détermination se lisait dans son corps tout entier tendu dans la rectitude de sa lance.Erwanfit choir sa visière et partit au galop souplement. Le premier choc fut effroyable. Les deux lances atteignirent leur but. (...)
Le cheval d'Yvon fit même un écart et tout le monde le vit, l'espace d'un battement d'aile de fée, en équilibre instable, chavirant sur la dextre. Mais il se rétablit et sans plus attendre réclama une autre lance.Erwanaccepta le combat. Les dieux étaient-ils indécis ? A nouveau, le tumulte des sabots couvrit la respiration haletante des combattants. (...)
Yvon avait transpercé le bouclier aux armoiries de sirènes et ripé sur la belle et solide armure du Vicomte de Kynke. Mais la lance d'Erwanavait été plus loin encore. Le bouclier d'Yvon vola en éclats et son armure se disloqua sous le choc au niveau du ventre. Les deux preux chutèrent étonnamment lentement.Erwan, toujours vif comme un farfadet, maîtrisa sa chute et fut derechef sur ses pieds. Yvon, lui, tomba lourdement et resta immobile.Erwanrepoussa méchamment un serviteur qui se précipitait pour aider Yvon à se relever. Il se dirigea vers le chevalier à terre avec une rage terrible. (...)
Les dieux avaient tranché ... dans la chair d'Yvon. Malgré le rétablissement justifié de son honneur par le combat,Erwann'entendait pas laisser cette famille dans la terrible peine qui était la sienne. MacCromarty lui aussi souffrait du funeste destin qui avait fait de lui et de ses compagnons à la fois les libérateurs et les tortionnaires des Mélion. (...)
Et c'est ainsi qu'une fois encore, nous prîmes la route du coeur du royaume, le coeur léger d'avoir une nouvelle fois le bonheur de rencontrer le Haut Roi en personne. Le Duc Douglas avait remis àErwanune étoffe très précieuse à remettre en cadeau au Roi. Camelot est une cité charmante où le luxe et la force se côtoient, où l'épaisseur des murs protègent les riches et le petit peuple. (...)
Derrière lui, légèrement en retrait se tenait Merlin l'Enchanteur, et sur le côté, ne pouvant détacher son regard de messireErwan, attendait Yvon de Mélion. L'atmosphère était lourde pesante, et chacun de nous avait oublié sa joie d'être à Camelot. (...)
Je vois des chevaliers qui sourient à l'évocation d'un tel miracle. Que ces hommes se souviennent qu'Erwande Kynke est à ce jour, le seul chevalier à être revenu de l'autre monde après avoir été tué par le Dragon Equinoxe. (...)
Si ces légendes avaient le moindre soupçon de vérité, nous devions tenter notre chance et c'est ce que décidaErwan, mon maître. Le plus grand des poètes, ou plus précisément LA plus grande des poètes : Gwaenardel ! (...)
Yvain l'Irlandais, tel Merlin l'Enchanteur avait vécu au temps de nos glorieux ancêtres chevelus. Les ordres deErwanme sortirent de ma torpeur. Nous étions au pied d'une falaise, au sommet de laquelle se dressait l'ombre d'un château dont la taille était si grande qu'il nous semblait que la falaise pouvait s'écrouler à tout instant, rongée qu'elle était par la mer. (...)
La détentrice des légendes s'abreuvait de l'histoire du monde par le sang des poètes. Alors que mon esprit sombrait dans l'inconscience, mon maîtreErwanfit irruption dans la chambre, alerté par les bruits de combat, et d'un formidable coup d'épée trancha la tête de mon bourreau. (...)
A chaque extrémité, assises sur un immense fauteuil trônaient les Soeurs Ivoire et Ebène. ' Bienvenu, à vous étranges étrangers ' nous dit la Dame en blanc. ' Mes hommages ' réponditErwan, ' nous sommes en quête d'un diamant pur '. ' Dame Adriane, MessiresErwan, Yvain et Arion, prenez place du côté blanc. Messires MacCromarty, Hervin, Janselm, et Moren Koven prenez place du côté noir. (...)
Après tant d'épreuves, nous ne pouvions reculer et ce n'était point un Dragon qui aller faire peur àErwande Kynke et ses compagnons. Vous décrire le combat... inutile car vous l'oublieraient. Dès que le Dragon reçu le coup fatal, il se transforma en humain. (...)