Chapitre XI – La Phalène, le Lièvre et le Scorpion
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Un héraut de la famille Miya est venu jusqu'à ma demeure, porteur d'un message du Fils du Ciel. Dans cette lettre magnifiquement calligraphiée, le maître de nos destinées me déclara qu'il avait remarqué mes actes glorieux qu'il citait en exemple auprès de sa Cour. Outre ma participation aux batailles de Kenson Gakka, Toshi Ranbo, Shiro no Yojin, Shiro Kuni et à celle de l'Arbre de Vie, il mentionnait également les enquêtes auxquelles j'avais participé ainsi qu'un certain nombre de batailles ...Contient : famille (20)Chapitre XI - La Phalène, le Lièvre et le Scorpion Un héraut de lafamilleMiya est venu jusqu'à ma demeure, porteur d'un message du Fils du Ciel. Dans cette lettre magnifiquement calligraphiée, le maître de nos destinées me déclara qu'il avait remarqué mes actes glorieux qu'il citait en exemple auprès de sa Cour. (...)
Devant la moitié des nobles de l'Empire, Hantei le Trente Huitième m'intronisa officiellement comme seigneur du Clan de la Phalène. Bien qu'il ne me fut pas accordé l'honneur d'avoir droit à mon propre nom defamille, le Fils du Ciel me fit remettre ainsi qu'à ma Dame deux kimono de cérémonie magnifiques aux couleurs de notre nouvelle maison. (...)
A l'en croire, on avait récemment dérobé au Clan du Lion un précieux coffret scellé par les armes de lafamilleAkodo. Les soupçons s'étaient portés vers le Clan du Lièvre, une maison mineure depuis longtemps alliée au Lion. (...)
Je ne pus voir Kakita Fujisamasama, mon ancien maitre mais je reçus de sa part une lettre de félicitations empreinte de beaucoup d'affection. Puis, nous chevauchâmes jusqu'aux terres de lafamilleAkodo. A Shiro Akodo, le Champion du Lion en personne nous reçut et exprima avec une simplicité empreinte de sincérité sa joie de me revoir et bien que le faste de Kyuden Doji soit sans commune mesure avec la simplicité de Shiro Akodo, ce fut un séjour véritablement agréable. (...)
Il parut ensuite fort agité en découvrant que l'ogre détenait par devers lui le saya du sabre de safamille, précieuse relique perdue depuis des générations. Le jeune homme était fiévreux et avait hâte de s'en retourner auprès des siens et nous décidâmes de laisser ce point d'honneur des plus délicats à plus tard. (...)
Usagi Tomoe s'excusa avec tellement de profusion de son impolitesse précédente que nous en fûmes presque embarrassés. Nous apprîmes à l'occasion de ce repas que la jeune femme avait suivi l'enseignement de lafamilleKitsu dans le cadre de l'alliance unissant le Lièvre et le Lion. Usagi Ozaki et Usagi Oda étaient quant à eux détenteurs des techniques secrètes de leur maison qui n'avait pas encore les moyens d'entretenir et de développer une école de shugenja. (...)
En admettant que le Fils du Ciel m'en accorde la permission bien évidemment. Obtenir un véritable nom defamillereconnu dans les archives impériales, fonder un dojo pour les guerriers de mon clan... tout cela semblait si lointain que j'imaginai avec amertume mes descendants inconnus dont je ne pouvais connaître ni le nom ni le visage essayer de poursuivre mes efforts. (...)
Usagi Ozaki, bien que partiellement remis des blessures reçues contre l'ogre gràce aux soins magiques de sa soeur, insista pour partir dés le lendemain en quête du sabre de safamille. Il n'écouta pas les conseils de son père qui n'insista guère car cela aurait pu être interprété comme de la couardise ou un manque de respect envers les ancêtres de safamille. Deux siècles auparavant, un jeune héritier du Clan du Lièvre avait pris l'épée de safamillemalgré l'opposition de ses parents et s'était enfui pour aller secourir une jeune bushi de lafamilleHida dont il était amoureux et qui n'était pas revenue d'une patrouille dans l'Outremonde. Les deux jeunes gens n'étaient jamais revenus et leur sort semblait évident. Le fait qu'une créature de l'Outremonde soit en possession du saya de l'antique épée ne pouvait d'ailleurs que le confirmer. (...)
Shiba Yoshitaru et Usagi Tomoe firent usage de leurs pouvoirs et apprirent par les kami de la terre habitant le saya que l'arme ancestrale reposait effectivement dans l'Outremonde. Au coeur d'un avant-poste de lafamilleHiruma, à peu de distance des Ruines du Matin. Hida Shironage s'est aussitôt porté volontaire pour aider le jeune Usagi. (...)
De cette manière, je comptai pouvoir le déchiffrer à ma guise tout en rendant sa 'propriété' à Matsu Chokoku. Un coffret aux armes de lafamilleAkodo, transmis par un samurai Matsu à une shugenja du Scorpion et recherché par un autre samurai Matsu. (...)
Le Clan du Scorpion, ou ceux de ses membres qui trempaient dans cette étrange conspiration, avait apparemment découvert qui avait tué la shugenja de lafamilleSoshi et souhaitait prendre les choses en main. Je ne pouvais leur en vouloir de chercher à rendre justice pour ce meurtre mais il était également évident qu'ils comptaient profiter de l'occasion pour s'emparer des terres du Clan du Lièvre. (...)
Il s'avéra que mes compagnons avaient été suivis par une shugenja Souillée, dont le kimono indiquait qu'elle avait autrefois fait partie de lafamilleYogo. La femme à moitié folle avait tenté de s'emparer par la force de l'épée mais elle fut aisément éliminée. (...)
Avant que les hostilités ne commencent vraiment, un héraut ennemi vint nous demander de nous rendre. Le seigneur Usagi Oda et safamilleétaient accusés d'avoir tué Soshi Yukio et d'avoir volé un coffret 'appartenant au Clan du Scorpion'. (...)
Un mensonge aussi avéré concernant l'origine du coffret ne pouvait signifier qu'une seule chose : l'ennemi ne laisserait pas de témoins au sein de lafamillerégnante du Lièvre. Usagi Oda, Usagi Tomoe et Usagi Ozaki étaient bel et bien condamnés à mort. (...)
Il parvint cependant à la tuer sans souffrir de blessures trop graves. Mon propre adversaire était un samurai d'unefamillemineure dont je tairai le nom. D'ailleurs, je préfère considérer qu'il n'y a jamais eu de duel et qu'un vulgaire eta se jeta sur moi dans l'intention de me tuer. (...)
Pour cette raison, je pense qu'ils se considèrent désormais à l'abri. Ils n'ont plus rien à craindre de moi. Mes seules pistes sont deux samurai de lafamilleMatsu et j'aurai du mal à les approcher sans que les conspirateurs le découvrent. Ils ont le bras assez long pour me mettre de sérieux bâtons dans les roues ou plus simplement pour faire disparaître ces deux hommes en les tuant ou en les envoyant au loin sous un autre nom. (...)
Toturi ,lui, fut obligé de devenir ronin. On ne lui laissa même pas le droit de se donner la mort pour préserver le nom de safamille. Pas plus que celui de rejoindre les rangs des Quêteurs de Mort. Ce fut la première décision de Hantei le Trente Neuvième. (...)