Chapitre XVI – Les Derniers Impériaux
sur Pénombre au format (26 Ko)
Matsu Ashitaka-sama est un homme sur lequel on peut compter. Il a réquisitionné auprès de ses frères des montures pour nous et une poignée de bushi pour escorter l'héritière potentielle des Hantei jusqu'à Kyuden Seppun. Cela ne s'est pas fait sans mal, pour tout dire. Nous avons campé au milieu du Lion pendant la nuit alors que les combats continuaient à faire rage mais semblaient s'apaiser. Le lendemain, la nouvelle est arrivée que l'ennemi était parvenu à entrer en force dans le Palais Impérial ...Contient : coeur (7)(...) L'être à la semblance du champion de mon ancien clan ravageait les terres de la Grue et avait déjà incendié Kyuden Doji, lecoeurdu clan ou j'ai vu le jour. Quant au véritable Doji Hoturi, nul ne savait s'il était mort et cela faisait plusieurs mois que personne ne l'avait aperçu. (...)
A part moi, je priai pour que ces hordes de guerriers morts-vivants soient arrétés là, ou qu'ils ne décident pas d'aller faire un petit détour vers un petit val cher à moncoeur. Le Conseil Elementaire du Phénix n'avait toujours donné aucun signe de vie mais l'on prétendait avoir vu Isawa Tsuke, le Maitre du Feu, incinérer des samurai et des paysans dans le nord de l'Empire. (...)
Pour moi, l'Empereur qui avait assisté à ma victoire lors de ce Championnat de Topaze il y a huit ans, celui qui m'avait pris comme Magistrat d'Emeraude à son service et qui enfin avait fait de moi le seigneur d'un clan mineur aurait toujours une place particulière dans moncoeur. Je ne l'avais aperçu que deux fois, lors du championnat ainsi que lorsque je fus intronisé daimyo, et nous ne nous sommes parlés que quelques instants au moment de la création de la Phalène. (...)
Bien que notre actuel empereur soit certainement mort à l'heure qu'il est, il n'a jamais été le souverain de moncoeur. Oui, j'aurai été prêt à mourir pour cet homme parce que c'était mon devoir mais pas parce que je le respectais. (...)
Et si c'est avec lui que disparaitra notre nation millénaire, je dois reconnaitre dans le secret de moncoeurque pour moi, c'est son père qui fut bel et bien notre dernier empereur. C'est ainsi. Ma loyauté est toujours allée à la lignée de notre souverain mais mon admiration elle n'a été qu'à un seul homme. (...)
Il brandit alors son poing dans lequel il tenait un vieux parchemin qui semblait entouré d'une sorte de radiance ténébreuse. Une radiance qui me fit frissonner jusqu'aucoeurde mon âme alors que Papillon de Lune flamboyait dans ma main comme jamais. Il savoura mon hésitation. (...)
L'art de Kakita me sauva la vie une fois de plus et il venait à peine de commencer à prononcer les paroles maudites écrites sur son parchemin que je lui perforai le poumon juste en dessous ducoeur. Chaque coup doit porter et celui ci l'avait fait. Je le regardai se tortiller et étouffer à même le toit du temple, à quelques pas à peine de la grande cloche sacrée qu'il avait voulu anéantir. (...)