Chapitre XVII – l'Aube au Crépuscule
sur Pénombre au format (38 Ko)
Nous avons donc chevauché vers l'ouest, longeant la Chaine du Toit du Monde pour arriver jusqu'à Beiden. Là ou nous avions combattu sous la bannière du Loup contre le Crabe il y a... une éternité. Nous avons traversé les terres occidentales de la Grue, passant près de Kosaten Shiro, le Chateau à la Croisée des Chemins.Une forteresse encore intacte que le Lion et le Crabe avaient préféré contourner pour frapper au coeur de mon ancien clan. Kyuden Doji, le berceau de la Grue. Et Kyuden Kakita ...Contient : famille (10)(...) Le message était signé Miya Yoto, le nom du père de Miya Satoshi. Et il portait le sceau réservé au daimyo de cette antique et prestigieusefamille. Bien des choses semblaient avoir basculé en l'espace de quelques semaines. Comme si la chute de la capitale préfigurait des changements encore plus profonds. (...)
Alors que le chaos étendait son règne sur tout l'Empire, seuls quelques jeunes gens encore enfants et les anciens de lafamilleainsi qu'une poignée de combattants demeuraient encore au chateau des Hérauts. Le reste des leurs parcourait l'Empire en tout sens en essayant au moins d'empécher toutes les anciennes rivalités oubliées de ressurgir, les gens s'avérant souvent d'autant plus déterminés à s'entretuer qu'ils ont l'impression qu'ils n'ont plus rien à perdre. (...)
Nous avons suivi la même route et en chemin, nous avons eu notre content de nouvelles des plus étonnantes au point qu'il devenait impossible de distinguer le mensonge de la vérité. Sur les terres de lafamilleIkoma, miraculeusement épargnées par les cavaliers maudits Moto lorsqu'ils avaient traversé l'Empire pour aller exterminer leurs parents, on nous apprit qu'une grande bataille avait eu lieu près de Shinden Asahina, le temple ancestral de lafamilledes shugenja de la Grue. Menés par le monstrueux sosie de Doji Hoturi, les hordes maléfiques s'étaient heurtées de plein fouet aux derniers bataillons de la Grue qui avaient pu atteindre à temps cet endroit ou jusqu'à ce jour jamais un homme n'en avait tué un autre. (...)
Enfin, heureuses nouvelles, il put me confirmer que non seulement les miens se portaient bien mais qu'après avoir en partie ravagés ses terres, les damnés de la Garde Noire de lafamilleMoto avaient poursuivi leur route vers l'est sans s'attarder pour finalement être vaincu par une troupe de Vierges de Batailles appuyées par la magie du shugenja Iuchi Karasu, un homme mutilé par sa captivité dans l'Outremonde et qu'on disait résolu à combattre de toutes ses forces la corruption. (...)
Le clan du Phénix malheureusement avait grandement souffert de plusieurs attaques menées par des troupes amenées par magie jusqu'aux lointaines provinces du nord. Shiro Shiba avait été pillé et Kyuden Isawa, le berceau de la plus puissantefamillede shugenja de l'Empire n'était plus que ruines. Les rumeurs qui disaient qu'Isawa Tsuke le Maitre du Feu incinérait ceux qu'il rencontrait s'avérèrent fondées et l'on parlait de la corruption des maitres de l'Air et de l'Eau. (...)
Il faut croire que Megumi kamisama ou quelque autre puissance céleste voulait que nous réglions son affaire à Miya Satoshi car c'est à peine à quelques kilomètres de la Cité du Souvenir que nous avons trouvé les combattantes de la Licorne et Tanaka. Otaku Kamako, daimyo de lafamilleOtaku et chef de la troupe des Vierges de Bataille, s'avéra être une femme presque aussi imposante que feu Matsu Tsuko. (...)
Satoshi lui- même était abattu et il nous avoua toute la vérité. Oui, il avait voulu changer la destinée de lafamilleMiya et la rendre plus puissante en s'alliant avec l'Impératrice et son vaste réseau d'espions. Il voulait, prétendait-il, mettre lafamilleMiya au premier plan et en faire le soutien du trône plutôt que son simple représentant. Dans quelle mesure ses ambitions avaient pu être déformées et amplifiées par le Heaume, nous ne le saurons jamais. (...)
Il demanda la permission de s'ouvrir le ventre avec ses hommes mais à leur grande surprise, je le leur interdis. A Miya Satoshi, j'ordonnai de demeurer en vie pour aller présenter ses excuses à safamilleet surtout à son père qu'il avait emprisonné dans un monastère. Après cela, ce qu'il pouvait faire de son existence n'avait aucune importance mais je lui dit devant tout le monde que si jamais il se donnait la mort, je vilipenderai son nom jusqu'à mon dernier jour. (...)