Le Septième Chant de Maldoror
sur Toc : Trouver Objet Caché au format
Ce scénario conviendra à un groupe de vieux routards et à un Gardien des arcanes rompu aux subtilités du Mythe de Cthulhu. Les personnages peuvent être créés pour l'occasion, à moins que vous n'ayez envie d'utiliser nos pré-tirés. Les mentions « p.XX » font référence à la version française de la 5e édition des règles de « L'appel de Cthulhu » Par Tristan Lhomme et Anne Vétillard Eté 1969 : Moyennant un ou deux changements, ce scénario peut fonctionner n'importe quand, y compris dans les ...Contient : film (37)(...) Prologue : Le pourquoi du comment : Introduction : Juillet 1969, Hollywood. Les personnages-joueurs (PJ) sont tous des acteurs, et ils ont été engagés pour tourner dans... unfilmqui n'a pas encore de titre ou, plus exactement, dont le titre est obstinément gardé secret par le réalisateur. (...)
Par ailleurs, si vous n'avez pas d'autres solutions, l'époque est suffisamment folle pour qu'un réalisateur arrête un quidam dans la rue et lui propose un pont d'or pour tourner dans son prochainfilm. Les faits : Les personnages ont beaucoup de chance: ils ont signé pour... être les vedettes de la première adaptation au cinéma du Roi en jaune, l'épouvantable pièce à la gloire d'Hastur, dont les rares représentations ont irrémédiablement déséquilibré acteurs et spectateurs. Inutile de dire que si lefilmsort un jour, il fera beaucoup de dégâts. Ce n'est pas pour autant la peine d'aller massacrer le réalisateur! (...)
Conseillé par Louis Castaigne, le grand prêtre de son culte, Saville a entrepris de convaincre son père de financer « le plus grandfilmde la décennie ». Le vieux William, qui n'était pas hostile à l'idée, en a fait le prétexte d'un pari avec son ami von Scelzin. Il ne s'est absolument pas intéressé au contenu dufilm, laissant carte blanche à son fils. Bien sûr, Le Roi en jaune ne se laisse pas manipuler aisément, et lefilma tendance à se rapprocher terriblement de la pièce, en dépit de la volonté de tout le monde. De plus, la pièce envahit la vie des acteurs. (...)
Pour commencer, le culte d'Hastur a envoyé un « superviseur» sur place. Cette entité, l'Homme Pâle, doit veiller à ce que lefilmsoit terminé, mais elle a ses propres plans, où les PJ risquent d'avoir un rôle à jouer (voir l'acte Il). (...)
S.D., qui vont tenter d'arrêter von Scelzin. A découper et donner aux joueurs : Ce que vous savez dufilm: Pas grand-chose, en fait. Anton von Scelzin, le réalisateur, a des méthodes de travail très personnelles. (...)
Les producteurs : Là, par contre, vous êtes un peu dans le brouillard. Si vous avez bien compris, von Scelzin produit lui-même sonfilm, avec le concours d'associés dont il n'a pas précisé l'identité. Ce n'est pas très grave. Ses chèques ont toujours été honorés par la banque, alors pourquoi se tracasser Acte I : Hollywood. (...)
Le surlendemain du drame, von Scelzin assiste aux funérailles de Carla, en compagnie de toute l'équipe dufilm. Le lendemain, il appelle tout le monde au téléphone, et leur annonce que le tournage reprendra la semaine suivante. (...)
Et le tournage reprend, toujours aussi long, toujours aussi incohérent, et toujours aussi peu satisfaisant pour tout le monde. Von Scelzin n'arrête pas de répéter que c'est une catastrophe, et que lefilmsera l'un des plus médiocres de l'histoire du cinéma. Si les PJ lui font remarquer qu'il n'a qu'à leur communiquer le scénario s'il veut qu'ils fassent un travail correct, il lève les bras au ciel, et sort en marmonnant des jurons en allemand. (...)
Les PJ trouvent dans leur boîte des messages anonymes (faits avec des caractères découpés dans le New York Times). Ils sont laconiques: «Quittez cefilm, ou il vous arrivera la même chose qu'à Carla Brand », « Fuyez tant qu'il est encore temps » ou « Ne jouez pas avec le feu ». (...)
Tout est masqué, sauf ceux qui ont l'air de l'être. » (Le fantôme de Carla essaye confusément de leur faire comprendre que lefilmet leurs rôles sont truqués et dissimulent autre chose.) * En pleine scène, un ou plusieurs personnages perdent le contrôle de ce qu'ils étaient en train de dire. (...)
Il leur faudra peut-être un moment pour le comprendre mais, pendant un bref instant, ils se sont comportés comme leur rôle dans lefilmle dictait. * De temps en temps, ils souffrent d'hallucinations mineures. Les premiers temps, ils se voient dans le costume de leur rôle, puis ce sont les décors qui changent. (...)
A partir de ce moment, la vie des PJ redevient brutalement normale... pour quelques jours. Leurs ennuis reprendront bientôt, lors du montage dufilm. Pertes de SAN : C'est un point très délicat, particulièrement pour ce scénario. Gérez-les vous-même, en lançant les dés derrière votre écran, et tenez les comptes sur une feuille, sans communiquer les résultats aux joueurs. (...)
Von Scelzin s'est plaint de l'incapacité du cinéma à transmettre de véritables émotions. Saville a ri, et lui a dit qu'il était tout à fait certain qu'il serait possible de tourner unfilmqui bouleverserait réellement les spectateurs. Après une petite pause, il a ajouté que von Scelzin pourrait parfaitement en être le réalisateur, s'il consentait à «oublier ses méthodes de travail surannées qui vous limitent, tous autant que vous êtes ». (...)
Une chose en entraînant une autre, cela s'est terminé par un pari, von Scelzin acceptant de travailler aux conditions de Saville, et s'engageant à verser 100 000 $ si lefilmavait du succès. (Saville ne connaît rien des vrais projets de son fils, qui ne lui a donné que quelques informations pour «appâter» un réalisateur. (...)
Son accord avec Saville prévoyait qu'il n'aurait aucun droit de regard sur le montage, et qu'il pourrait tout juste assister à une projection privée, huit jours avant la sortie dufilm. Là encore, il s'y est tenu. Von Scelzin a tenté de joindre Saville, peu après le suicide de Carla, pour lui annoncer qu'il arrêtait tout, et qu'il payerait les 100 000 $. (...)
Saville a compati, mais lui a suggéré de continuer. « Il m'a demandé si je n'avais pas envie de voir à quoi ressemblerait lefilm, une fois terminé. Et, dire que j'ai fini par céder! » Où sont les pellicules : Un coup de téléphone aux laboratoires Krupnick & Fils, à Boston, confirmera que oui, ils ont bien réceptionné des bobines expédiées par M. (...)
Le lieutenant DiRupio est mis sur l'affaire, et constate qu'il s'agit d'un incendie criminel. Normalement, les bobines dufilmauraient dû être développées là. DiRupio revient donc voir von Scelzin, puis les personnages. Cette fois, il est à la recherche de « quelqu'un qui aurait pu vouloir empêcher lefilmde sortir». Si les Investigateurs ont porté plainte parce qu'ils ont reçu des menaces, il écoutera très attentivement leur témoignage, engueulera violemment l'agent qui a classé l'affaire sans lui en parler, et promettra qu'à l'avenir ses hommes seront plus vigilants. (...)
A partir de là, ils ont tenté de « faire quelque chose », d'abord en essayant de faire fuir les acteurs, puis en détruisant lefilm(les coups de fil anonymes, l'incendie du labo...). Leurs théories sont fumeuses, et très éloignées de la réalité. (...)
Ils sont en cheville avec des proxénètes et des truands, et deviennent très nerveux lorsque des inconnus viennent leur poser des questions. Ils semblent presque soulagés lorsqu'ils comprennent que c'est à propos « dufilmde von Scelzin». Ils ont assez peu de choses à en dire, malheureusement. Ils ont reçu les pellicules au fur et à mesure qu'elles étaient tournées, les ont développées, et les ont remises à un gros monsieur barbu à lunettes, qui les a payés en liquide. (...)
Ils seront retrouvés dans leur magasin, pendus par les cheveux et les poignets. Leur assassin les a emmaillotés dans des mètres et des mètres defilm, avant d'y mettre le feu. Le celluloïd brûle terriblement bien. Ecrits à la craie sur le comptoir, les mots : « Cette fois, je n'ai pas eu pitié », en français. (...)
Depuis 1960, Louis Castaigne est à la tête d'un petit groupe d'adeptes d'Hastur. C'est lui qui a corrompu le jeune Saville, et c'est lui qui supervise le montage dufilm. Il a un allié: Lautréamont, pardon, Maldoror. Hastur a récompensé le Français... en quelque sorte. (...)
Là où Castaigne et Saville veulent avant tout faire revenir Hastur, Maldoror est fermement résolu à se faire tuer... Coupé au montage : Castaigne est en train de réaliser le montage final dufilm. Et les PJ sont liés à leurs images... Un jour ou deux après leur arrivée, ils commencent à se sentir mal à l'aise. (...)
Le seul avantage de ces crises est qu'elles donnent une perception rudimentaire de l'endroit où se trouve lefilm. Evidemment, les Investigateurs préféreront sans doute le trouver par la réflexion, plutôt que de jouer à colin-maillard dans toute la ville, avec leurs psychoses pour seul guide. (...)
Il ne cachera pas grand-chose de son histoire - comment et pourquoi il a corrompu le jeune James Saville, fait tuer son frère Jacques, comment le tournage dufilma été conçu pour minimiser l'impact sur le psychisme des participants, comment il a fini le montage la veille et a «fait passer» la copie à Saville, qui est à Mourncity, un bled perdu au fin fond du Nouveau-Mexique. (...)
Et maintenant Si les Investigateurs ont réussi à réfréner leurs pulsions meurtrières, ils savent que James Saville est à Mourncity, au Nouveau-Mexique, et que la seule copie dufilmest également là-bas. Il ne leur reste plus qu'à prendre un avion pour Albuquerque. Si par hasard ils avaient manqué cette information, ce n'est pas très grave. (...)
Compétences: Délirer interminablement en circuit fermé 100%, Techniques du cinéma 80%. Sorts : Invoquer/contrôler un Byakhee (c'est comme ça qu'il a envoyé lefilmà Saville). L'Homme Pâle, alias Maldoror, autrefois Isidore Ducasse, alias le comte de Lautréamont : FOR 12 DEX 19 POU 18 CON 14 APP 18 INT 17 TAI 15 SAN 0 EDU 20 PdV 14*. (...)
Leurs discussions, quoique cryptiques, ont un air de famille très net avec celles des personnages dufilm... Avec un peu de patience, il est possible de reconstituer le véritable casting : - Carla Brand, puis Lara Manseli ont joué Regina, la mère, qui correspond au rôle de la reine. (...)
- Jeanette Steling jouait Camilla, la cadette, qui est la seule à porter le nième nom dans la pièce et dans lefilm. - Enfin, Adrian Lupoff incarnait Thomas, ou Thale. Etrangement, l'acte III de la pièce n'a pas été tourné. (...)
Il accueille chaleureusement les PJ, faisant des commentaires admiratifs sur leurs carrières, demandant des autographes et leur promettant que « tout va bien très bien se passer ». Il leur explique qu'ils vont juste tourner les dernières scènes dufilm, « qu'on ne pouvait pas décemment laisser tourner à un barbouilleur de pellicule comme von Scelzin, vous comprenez ». (...)
Vous vivez dans un deux-pièces, assez loin au sud d'Hollywood, avec Sarah, votre petite amie. Elle est décoratrice, ne travaille pas sur lefilm, et vous êtes très amoureux l'un de l'autre. En fait, vous envisagez de l'épouser lorsque lefilmsera terminé. Rôle : Vous jouez Arthur, le fils préféré. Von Scelzin vous l'a présenté comme un immonde salaud prêt à tout pour récupérer l'héritage mais, jusqu'ici, il ne vous a rien fait faire de bien terrible, à part causer interminablement avec les autres protagonistes. (...)
Le côté incohérent du script et les conditions de tournage bizarres ne vous énervent pas vraiment. Vous vivez tout ça cor me un feuilleton, en attendant la suite au jour le jour. Lefilmrisque d'être très bizarre, mais c'est un moyen comme un autre de se faire connaître! Rôle : Vous êtes Camilla, la fille cadette. (...)
Petite faiblesse : Peu sûr de vous. La télé, c'est sympa, mais les vrais acteurs font du cinéma. Et là, vous tournez un vraifilm, avec de vraies célébrités... et vous vous sentez un peu hors de votre élément. Aide de jeu : le Septième Chant. (...)