Celui qui trouvait la voie du Héros
« La Vengeance est souvent la déraison des plus faibles et l'atout maître des plus forts... » Les prémices de mes aventures prennent leurs racines à Grand-Foire, la fameuse capitale commerciale de Barsaive. Les derniers évènements de ma vie d'aventurier avaient consisté à retrouver la cadette de la famille Rague dont la disparition avait été attribué à un enlèvement. Cette enquête avait fini par me mener en territoire t'skrang où une horreur qui se faisait appeler le Croquemitaine détenait captifs ...Contient : fondation (23)(...) De retour de cette aventure, tandis que je m'imaginais séjourner quelques semaines à Grand-Foire, mon supérieur hiérarchique, le Commandeur adepte troubadour orque Glacius Belle Voix, me fit appeler au siège de lafondationde l'Amarante pour une mission de reconnaissance. Lorsque j'entrai dans son bureau, l'adepte orque était penché sur une vieille carte des Monts Throal et de leurs environs. (...)
Il semblait tout particulièrement intéressé par une région dans laquelle se situait une antenne de lafondationd'Amarante : la confrérie de Bercham. Lorsque Glacius Belle Voix s'aperçut de mon arrivée, il m'invita à prendre place sur un des sièges de son bureau et rentra dans le vif du sujet. Depuis la création de lafondationd'Amarante, il était établi que les confréries devaient garder le contact avec la commanderie la plus proche une fois par semaine. (...)
Après tout, une petite randonnée dans les Monts Throal ne se refusait pas et l'air de la montagne me ferait probablement le plus grand bien. Je pris congé de l'adepte orque troubadour et sortis du siège de lafondationd'Amarante. Dès que mes pas foulèrent la Voie Royale, véritable artère de la capitale, je commençai à rechercher mes compagnons de route : l'adepte voleur nain Gotrek l'Intouchable et l'adepte archer elfe Elfos de Roth, car la première règle des aventuriers stipulait de ne jamais voyager seul dans Barsaive. (...)
Le voyage ne présentait pas de difficulté particulière, la voie que nous empruntions avait été sécurisée au cours du temps par les nombreux allers et venues des membres de lafondationd'Amarante. De notre ascension facilitée par les manteaux de fourrure, en passant par les magnifiques rayons de soleil qui accompagnaient notre avancée, les Passions semblaient bénir nos progrès dans les Monts Throal. (...)
Cette odeur était familière aux aventuriers de Barsaive, mon regard croisa celui de mes compagnons et nous entrâmes, au pas de course, dans la cour de la confrérie : le spectacle qui s'offrit à nous confirma nos soupçons. Il s'agissait de la subtile fragrance de la Mort qui rôdait dans les murailles de l'antenne de lafondationd'Amarante. Des cadavres de donneurs-de-noms portant la Rose des Vents jonchaient le sol de la cour. Une quarantaine de membres de lafondationd'Amarante gisaient dans la non vie. Les visages des victimes étaient marqués d'une violente terreur, la plupart d'entre eux n'avaient même pas eu le temps de sortir leurs lames de leurs fourreaux : une attaque par surprise. (...)
Nos recherches se révélèrent bien infructueuses dans cette section du bâtiment. Du côté des chambres allouées aux membres de lafondationde l'Amarante, nous découvrîmes des matelas éventrés, des étagères brisées et des placards fouillés. (...)
J'avais, à coup sûr, côtoyé quelques uns d'entre eux, ils avaient des ambitions, des rêves, des amis, des familles et ils servaient, au même titre que moi, lafondationd'Amarante. J'aurais très bien pu être à leur place... La chambre suivante appartenait au frère voyageur Fairwell, ainsi que l'indiquait un panneau sur la porte d'entrée. (...)
Ainsi, nous décidâmes de nous rendre au petit village de Bercham, situé à une heure de marche de la confrérie de lafondationd'Amarante. Durant le trajet, nous restâmes longtemps interdits devant les atrocités auxquelles nous venions d'être confrontés. (...)
Ainsi, Elfos répondit que nous venions enquêter sur la tragédie qui s'était opérée entre les murs de la confrérie de Bercham. Sur cette réponse, Malen voulut savoir si l'un d'entre nous appartenait à lafondationd'Amarante. Etant donné que le village pouvait être lié au massacre de la confrérie, j'omis volontairement de me présenter en tant que membre, de manière à ne pas provoquer d'animosité. (...)
Ces derniers semblaient en savoir plus qu'ils ne voulaient bien le dire mais refusaient de se confier. Je décidai donc de révéler mon statut de frère voyageur de lafondationd'Amarante, pour les aider à délivrer des renseignements. Bien au contraire, Malen se sentit trompé et affirma qu'il ne pouvait pas faire confiance à des gens qui agressaient son tavernier et qui déguisaient leurs identités. (...)
Les villageois nous enfermèrent dans une de leurs habitations et firent appeler le Commandeur Groutch l'Ecorcheur du siège de lafondationd'Amarante pour tirer cette affaire au clair. Dans mon cas, mieux valait désormais attendre l'arrivée de l'Ecorcheur car la fuite aurait provoqué son courroux le plus terrible et impardonnable. (...)
Le Commandeur Groutch l'Ecorcheur ne prit pas de gants, ses mots brisèrent mon honneur comme du cristal, il me retira l'affaire de la confrérie de Bercham, m'accusa d'incapacité et me renvoya de lafondationd'Amarante en reprenant ma broche. Une fois sa tâche accomplie, il repartit et quitta le village. (...)
J'avais tout perdu, je n'étais plus rien... Adieu mon honneur de maître d'armes ! Adieu mon appartenance à lafondationd'Amarante ! Que pouvait-il donc m'arriver de pire ? Tandis que mon esprit divaguait à des milliers de lieues de mon corps, j'eus une vision...celle d'un ange. (...)
Je m'apprêtais à l'aborder lorsque je remarquai, au niveau de sa délicieuse poitrine, apposée sur son chemisier blanc, un effroyable clin d'oeil du destin, une broche de lafondationd'Amarante. Félicitations, mon grand... Le jour où tu rencontres l'âme soeur... Tu te rends compte qu'elle fait partie de lafondationd'Amarante... Et que toi tu en es viré... Les Passions me réserveraient-elles d'autres surprises dans ce genre ? Malgré tout, je me présentai auprès de la damoiselle, déstabilisé par une constatation aussi affligeante. (...)
Ainsi, elle sortit de la Guilde des maîtres d'armes et tandis que je regardais sa silhouette envoûtante disparaître, j'en oubliai de respirer et de laisser battre mon coeur... La ruine d'un homme tel que moi ne pouvait pas plaire à une telle femme... Je devais me reprendre ! Si ce n'était pas pour Lady Dérobade... Si ce n'était pas pour lafondationd'Amarante... Au moins que ce soit pour l'Honneur ! Comment avait-on pu nous juger sur une seule méprise ? (...)
Forts des indications de l'aubergiste Adam Bogue, je fis appel à des contacts fidèles au sein de lafondationd'Amarante afin de connaître les principaux foyers de population répertoriés pour les trolls montagnards. (...)
Tout s'éclaircissait enfin... La section de bois recouverte de poudre orangée... Les cordages... Les extractions minières des trolls... Et même le carnage de la confrérie de lafondationd'Amarante... Une fois quelques grammes du précieux alliage récupérés, nous nous précipitâmes au-dehors de la grotte pour regagner au plus vite Grand-Foire. (...)
La seule option qui nous restait et qui demeurait la plus proche de notre position dans les Monts Throal était le siège social de lafondationd'Amarante où siégeait le Grand Commandeur Thanalya, l'Amarante. C'est ainsi que nous entreprîmes une chevauchée fantastique de trois jours, au cours desquels nous ne nous accordâmes aucun repos. (...)
Le sort de Grand-Foire et la vie de ma douce et tendre Lady Dérobade étaient entre mes mains, il m'était impossible de céder à la fatigue. Nous arrivâmes exténués, aux portes du siège de lafondationd'Amarante. Sur ma requête, on nous fit entrer et le Grand Commandeur Thanalya l'Amarante nous reçut dans sa salle d'audience, sur notre insistance répétée. (...)
L'adepte érudit légendaire prit ses dispositions pour avertir la commanderie de Grand-Foire et répandre la nouvelle de l'attaque des Thérans, jusqu'à la capitale. Dans sa générosité sans limite, elle me proposa de réintégrer lafondationd'Amarante, dont elle était la fondatrice, et en ouvrit, de même, les portes à mes camarades. (...)