Celui qui prononçait le nom des Horreurs
Mon récit se situe après les incidents récents de la confrérie de Bercham dans les Monts Throal. Après avoir alerté le siège social de la fondation d'Amarante sur la menace théranne qui planait sur Grand-Foire, je m'y dirigeai au plus vite, afin d'évaluer les tenants et les aboutissants des périls que laissaient envisager la cargaison d'orichalque des galions perdus, récupérée par la compagnie légendaire de la redoutable navigatrice aérienne Sophie Ellis Bextor. Je voyageais en compagnie de mon fidèle ...Contient : caverne (3)(...) Au bout d'une demi-heure de marche, alors que nos vêtements imbibés d'eau se faisaient de plus en plus lourd, nous aperçûmes les jeux de lumière chatoyants et dansants d'un feu dans unecavernede pierre. Il n'en fallut pas plus pour cesser nos recherches : peu importe avec qui nous devions partager cet abri de fortune, il s'agissait là d'une bien meilleure solution que de s'exposer aux éléments déchaînés. (...)
C'est en plein milieu de la nuit, alors que nous avions dormi seulement trois heures, qu'une succession de bruits des plus étranges nous réveilla tous trois. Tandis que nous approchions de plus en plus de l'entrée de lacaverne, un chant mélancolique se faisait clairement entendre. Il s'agissait d'une sorte de complainte des plus moroses qui de temps à autres laissait entendre le bruit des fers que l'on entrecroise, de lourds et puissants cris de guerre, des cris de désespoir et d'agonie... Je ne sais toujours pas s'il s'agissait des effets du chant qui se faisait entendre, mais mon coeur plongea dans le désespoir le plus profond. (...)
Je me jetai au-dehors, bien décidé à trouver la cause de cette agitation nocturne, tandis que mes compagnons restaient à l'entrée de lacaverne. Je me déplaçai dans la plaine ténébreuse, à la lumière de mon quartz luminescent, guidé par les terribles bruits de bataille qui faisaient rage à l'extérieur. (...)