Celui qui défiait la légion du Crépuscule
« La route vers le succès est souvent celle qui se dissimule le mieux à nos sens. » -Gil Galad Pointe d'Argent. Je voyageais déjà depuis deux jours en compagnie d'Ombre Blanche et au fur et à mesure de notre avancée, les Monts Throal ne cessaient de gagner en immensité sur la ligne de l'horizon. Les évènements récents qui avaient vu la libération des caravaniers du kaer Keroll avaient profondément bouleversé notre existence. En ce qui me concerne, une subtile odeur de cannelle m'entourait désormais ...Contient : voyage (5)(...) Son comportement traduisait sa peine et sa peine engendrait son comportement. Les longues heures devoyagevers la capitale avait été marqué par le règne d'un silence absolu. Seuls les éléments osaient briser cette loi du silence par le biais des plaintes mélancoliques de la brise de Floranuus qui s'échouait sur nos visages ou bien encore les crépitements du feu que Thystonius laissait entendre, durant nos soirées de campement. (...)
Après notre sortie de l'échoppe de Charboyya, nous partîmes chacun de notre côté afin de se munir de rations devoyageet nous donnâmes rendez-vous une heure plus tard aux portes de la capitale. Levoyagequi devait se dérouler au mieux se révéla être un véritable cauchemar. Le maître des animaux, Raven, Corbeau Noir était en pleine période de dressage avec son espagra. (...)
Il était d'ailleurs curieux de se demander lequel des deux dressait l'autre. Or, il s'avéra que son reptile dévora la majeure partie de nos rations devoyage, alors que nous étions plongés en plein sommeil. Essayant de se rattraper, l'adepte humain ordonna à sa créature de capturer du gibier afin de partager un repas convenable. (...)
Je commençais à croire que la présence de Raven ressemblait à ces tournois de maîtres d'armes où l'on imposait aux duellistes les plus expérimentés des handicaps pour les pousser à se dépasser... Tant bien que mal, c'est grâce à l'eau que nous avions à profusion et aux maigres restes des rations devoyageque nous arrivâmes aux abords du village d'Hanto, avec une faim démente qui tiraillait nos estomacs. (...)