Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : midi (9)(...) Le lac ne valait pas beaucoup mieux qu'un marais, la morsure de l'eau était froide, cruelle. La chaleur de l'aprèsmidim'a permis de me sécher, et j'ai marché. Maintenant, je suis sale au delà de toute description, bien que trois jours de voyage ne m'aient pas arrangé. (...)
Je marche au milieu de flaque d'eau immense dans la plaine, rapidement, le ciel se dégage, balayé par le vent, laisse place au soleil implacable, et avantmidima gorge est à nouveau aussi sèche que la steppe. Mon régime reste pareil : Insectes, eau de pluie, racines et baies sauvages. (...)
Je m'endors, m'éveille, fouille les restes de leurs campement, découvre une gourde d'eau oubliée, puis repart plus tard dans l'aprèsmidi. Je tente de faire durer la gourde d'eau. Elle possède un drôle de parfum et je ne me résous à la boire que tard car je crains qu'elle ne soit empoisonnée, sans fondement. (...)
Beaucoup d'hommes aussi pensaient ainsi dans notre village, leur niaient tout droit au savoir et après coup, se demandaient pourquoi ils avaient affaire à un ramassis d'idiotes haineuses parmi lesquelles ils devaient choisir leurs épouses. Je regarde l'horizon bleu baigné du soleil de l'après-midi. Le ciel est bleu, la plaine semble presque dorée tant il a frappé dessus. Je revois le regard d'Aube Grise. (...)
La tribu n'est plus qu'à deux heures de la frontière lorsque j'entends des cris angoissés venant de l'extérieur pendant l'aprèsmidi. Entre deux cris, je perçois le grondement familier d'un groupe de cavalier et le hennissement étrange d'une monture parmi d'autres montures. (...)
Je me retourne vers le mur, je cherche un mur bleu comme le ciel et le trouve. On dirait un morceau de voûte céleste décroché du ciel demidipour être installé ici. Il n'y était pas un instant avant. Peu importe, lorsque je m'en approche, j'y aperçois mon reflet. (...)
C'était vrai, mais personnellement, j'ai toujours attendu d'avoir une preuve solide pour tuer le bon gars. L'après-miditouche à sa fin lorsque j'arrive en vue des champs qui entourent le village. Je m'allonge par terre en espérant qu'aucune des tâches noires qui y triment pour l'instant ne m'a vu. (...)
Mon anima brille presque en permanence, mais il me reste encore des réserves de pouvoir qui se reconstitue lorsque je prends le temps de me reposer. Dans l'après-midi, je me remets en route après ma dixième chute, les nuées soufflent toujours lorsque le messager ailé réapparaît dans un éclat de lumière qui traverse le nuage de poussière qu'est devenu l'univers. (...)
Elle ne veut pas de la liberté, ni de la justice, elle veut juste être protégée. C'est quelque chose que je ne peux pas lui offrir là où je vais. Versmidi, le vent tombe et la poussière avec lui. Je franchis les collines grises et du sommet de ces dernières, je perçois une odeur humide portée par les vents venus du fond des mers, là où ils vont et viennent à leur guise, libres du pouvoir du Seigneur des Hauts Vents et portés par leurs seules volontés. (...)