Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : chat (3)(...) Lorsque son regard croise le mien, c'est celui de ma mère, lorsqu'elle marche, elle possède l'allure altière de la Princesse Bleue, et lorsqu'elle parle, la voix de Brume. Je sens la douleur s'agiter en moi comme unchatécorché vif. - Arrête ça ! J'hurle presque. - Va ! C'est Lewellyn. Aewyll disparaît, s'en va douloureusement, avec la même douleur que celle de Mahe. (...)
Je m'arrête, puis ouvre le plus rapidement possible pour réduire le grincement au minimum. J'attends. Rien ne vient, à part unchatnoir rabougri qui m'observe d'un air princier de ces yeux jaunes. Je m'engouffre dans le garde-manger. (...)
Sans voir vers où, je tends la main dans la direction du bruit, attrape une patte engoncée dans une chitine bleuâtre et la ramène vers moi brutalement. La chose s'agite dans tous les sens comme unchatpris au piège, et elle glisse dans un nuage de poussière vers moi, cliquetant de surprise. Je sens ma main droite s'engourdir douloureusement dans un éclair glacé au contact de la carapace. (...)