Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : couloirs (6)(...) Détend-toi maintenant. Tu as tout le temps de l'univers, ici. Il s'en va, son rire inhumain résonne dans lescouloirsdu palais de glace. Les portes se referment brutalement dans un claquement sourd. Pénombre. (...)
Je hoche la tête. Plusieurs jours que je suis ici, que je mange, bois, dors et réfléchis. Parfois, je cours dans descouloirssans fin, en ligne droite, pour découvrir la porte de ma chambre devant moi, ou au pire, à quelques mètres derrière moi à peine. (...)
Lewellyn est fou, même pour l'un d'entre nous... et je ne veux pas d'un monde où il règnerait. Je reste interloqué tandis que je la suis dans descouloirssans fin qui s'élargissent de plus en plus, où la lumière devient de plus en plus dense. - Comment pourrait-t-il régner. (...)
De dépit, je crache par terre et prend le couloir de droite, me fiant à mon sens de l'orientation. Après cinq minutes, je maudits ce dernier. L'endroit est un véritable labyrinthe de decouloirset de pièces, admirablement chauffé et entretenu, et visiblement bâti pour perdre rapidement toute personne ignorant la configuration des lieux, un véritable petit monde parallèle au sein même du Trône d'Orage. (...)
Dans les murs, j'entends le chaos que cause mon arrivée au sein du Trône d'Orage : des gens courent, hurlent de peur ou des ordres, et tout ce bruit transpire et résonne de façon sourde et étouffée dans lescouloirs, comme le prélude à un cataclysme. Finalement, c'est mon flair de paysan, de crève-la-faim endurci qui me remet dans le bon chemin lorsque des odeurs de nourriture viennent caresser mes narines : je les suis comme un loup affamé et j'aboutis dans une salle à manger, jouxtant une cuisine, au milieu de laquelle, se tient sur une bonne vieille table en bois, trône d'un poulet rôti encore chaud, entouré de légumes et de petites patates fumantes, siégeant comme d'éphémères joyaux comestibles abandonnés à ma rapacité. (...)
- Tes vêtements pour commencer, dis-je, et le Temple du dragon pour finir. Je grimpe des escaliers sans fin. Je parcours descouloirsluxueux, tout de marbre blanc étrangement lumineux, jalonnés d'alcôves qu'habitent des statues de bronzes représentant des hommes, des femmes, ainsi que d'autre choses plus étranges, agrémenté, de jade bleu, le tout saturé d'essence, de pouvoir qui converge vers le coeur du Trône d'orage. (...)