Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : fleurs (3)(...) Au bout d'un temps, la piste s'efface, mais le chemin du Trône d'Orage nous est familier, aussi nous contentons-nous de surveiller les plantes dans l'herbe encore trempée de pluie du petit matin. Quand nous apercevons un arbrisseau couvert de feuilles blanches et defleursaux pétales transparents comme du verre, c'est le signe qu'une faille n'est pas éloignée et nous nous en éloignons presque instinctivement, sans un mot. (...)
Il pleut de grosse goutte de pluie fraîche matinale. J'ouvre les yeux, me relève. La douleur plante ses baisers sur mon front comme autant defleursdont l'éclosion serait sans fin. Le ciel est gris clair, le vent fait bruisser les herbes de la plaine autour de moi. (...)
Je ne la comprends pas, mais j'ai assez entendu Regard Vif l'utiliser lors du Solstice d'hiver pour la reconnaître. Son ton est solennel, calme. Le ton du Héraut est celui dont doivent user lesfleursvénéneuses en enfer. - Je n'en attends pas moins, mais sachez que le Seigneur des Hauts Vents serait offensé de ne pas vous voir reconnaître son pouvoir sur les cieux comme sur ces terres : Il ne demande que le dixième de vos troupeaux, cinq de vos hommes, cinq de vos femmes, et cinq de vos enfants. (...)