Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : forces (7)(...) Le maître des Hauts Vents nous protège parce qu'il le peut, toi, qu'estce que tu veux faire ? Je baisse le ton. « Maintenant mange et prend desforces. » Il reste silencieux, à regarder le contenu de son bol, malheureux. Finalement, il va dormir sans manger. (...)
J'ai esquivé en plongeant en avant par dessus sa lame qui frappait trop bas, mon couteau trouva sa gorge, il bascula en arrière, et le choc de la chute fit s'enfoncer ma lame plus encore lorsque nous sommes tombé tout les deux dans la boue, étendus l'un sur l'autre. Lâchant son arme, il me repoussa sur le côté de ses bras pour me dégager avec ses dernièresforces, mais il ne pouvait faire plus, et ses convulsions me rappelèrent celle d'un poisson en train de s'asphyxier hors de l'eau. (...)
Je tends la main, elle la prend, et je sens un autre fleuve de pouvoir se ruer en moi, et venir augmenter mesforces, comme une tempête abreuvant mes poings de sa force. J'ai à peine le temps de l'observer que le serpent revient à la charge. (...)
La plaine autour de moi ressemble à s'y méprendre aux alentours ravagé de ce qui fut chez moi : un désert, une gigantesque carrière, non, une petite vallée sinistre. S'il ce n'est le pouvoir, je finirais, broyé, aplatis, déchiré, éparpiller par lesforcestelluriques démentielle qu'il déploie contre moi. Je pense un instant à ma femme, à mon fils. (...)
Deux heures passent avant le coup suivant, et deux heures passent encore après celui qui suit le suivant. Mêmes attaques, mêmes résultats. Je déploie des réserves deforcespsychiques que je ne soupçonne même pas. Tous ses assauts ne me font pas avancer, mais je survis, et j'apprends. (...)
Arrivé à moins de dix mètres, je bondis sur un tronc d'arbre en ruine, ricoche vers un arbre tout proche pour gagner encore un peu de hauteur, fais exploser l'essence dans chacun de mes gestes pour atteindre l'arbre suivant, qui explose sous l'impact quand je prend l'élan pour franchir la muraille de pierre et de jade du Trône d'Orage, me projetant de toute mesforcesvers la muraille... L'air hurle, rugit sur mon passage. Le monde n'est plus qu'une masse de couleur floue au milieu d'un espace de mur gris sur lequel mes yeux sont rivés, vers lequel chacun de mes muscles tend désespérément. (...)
Je ne prends pas la porte de la terrasse, certainement gardée Je saute sur le mur du bâtiment principal, m'accroche du bout des doigts de toutes mesforces, et je commence à grimper tel un insecte vers le temple du dragon situé au sommet. Je suis encore nimbé de lumière, aucune surprise ne m'étreint lorsque les cris des gardes s'échappent dans les airs, tentant de couvrir le bruit du vent, le bruit du glas qui résonne toujours. (...)