Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : larmes (7)(...) - Qui ? Comment ? Demande Flocon. Quelque chose brille au coin des yeux de Regard Vif. Il retient seslarmeset parcourt l'assistance du regard. Je remarque sa main qui tremble. La porte s'ouvre brutalement. (...)
Une lumière bleutée émane d'elle, ainsi qu'un souffle de vent tel que je dois faire un effort pour rester debout, balayant les derniers morceaux de bois, décrochant ma cape et l'envoyant disparaître dans le bois derrière moi. - Je suis désolée, dit-elle. Ce sera rapide. Deslarmesse décrochent de son regard dur et s'envole dans le vent. Je souri faiblement. Etrangement je suis calme. (...)
J'ouvre la bouche et j'avale. Un instant plus tard, je tousse comme si je devais cracher mes poumons, leslarmesaux yeux, la nourriture est relevée et bouillante comme de l'acier chauffé à blanc. Impossible d'avaler plus. (...)
Je reprends, le vent se lève encore, fort, toujours plus fort, son hurlement devient toujours plus fort, assourdissant. Leslarmescoule sur mes yeux et je me retrouve à avancer à l'aveuglette. J'ai du mal à respirer. Ma peau s'étire vers l'arrière sous l'effet du vent. (...)
Leurs agonies effleurent mon imagination. Je secoue la tête pour chasser cette pensée. Le vent emporte meslarmesqui menacent de déborder. Je grimpe les pentes de terre et de roche retournée devant moi, et arrivé au sommet, je constate que l'attaque du Seigneurs des Hauts Vents m'a plus avantagée que lui. (...)
Je frappe à nouveau son visage, écrase son nez qui ruisselle aussitôt. - Pourquoi ? Il ri. Je sens deslarmesme monter aux yeux. Je frappe à nouveau. Je crie. Son visage est dévasté, un de ses yeux explose sous l'impact. (...)
tu ne pourras pas survivre là-bas, personne ne le peut ! Reste ici, avec moi, Là-bas, c'est le royaume de la mort ! Deslarmescoulent sur ses joues maculées de poussière. - J'essaierais quand même. Ma vie et ma mort m'appartiennent. (...)