Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : panique (5), paniqué (2)(...) - Je sens plus mes jambes ! C'est OEil Vert. - C'est froid ! Ca à durcit... on dirait de la glace... Lapaniqueperce dans la voix de Pigeon. Lapaniqueperce dans mon esprit, dans le regard de Rude qui s'éloigne, effrayé. Soudain Brume est là, debout devant nous. (...)
Une éternité semble passer (s'écouler) dans le silence. Soudain, un glas retentit, et mon sang se fige dans mes veines. Boeuf jure. Rude nous regarde,paniqué: - Que se passe-t-il ? Pigeon écarquille les yeux de stupéfaction. - Non... nous... le village. (...)
Je repense au regard du Héraut, au pouvoir de la Princesse Bleue, du Seigneur des Hauts Vents et du Trône d'orage. Lapaniquemanque de me submerger, puis je m'assieds au fond de la yourte, ferme les yeux, incapable de penser. (...)
Mes doigts se tendent pour attraper le bord d'un rocher, je manque de réflexe et je le loupe. Je jure comme un charretier, lapaniqueafflue, je patine sur le mur, m'accroche désespérément avec mes pieds et mes mains, y expédie le pouvoir à grand flot qui jaillit autour de moi dans une explosion de lumière. (...)
Je tombe de si haut que ma chute creuse un petit cratère dans le sol, le rugissement de l'impact m'assourdit, et la main du dieu fou s'abat sur moi, je suis aveuglé un instant mais je nepaniquepas. Après la faille, je commence à maîtriser les chutes, et je souris à cette pensée. Je me redresse, me dégage, crache la terre coincée entre mes dents, vérifie que je n'ai aucune égratignure et sort du cratère. (...)
Rien ne m'y arrête, rien ne vient, même si j'entends dehors le glas qui jadis annonçait notre reniement et notre mise à mort. Il retentit, encore et encore, sur un rythmepaniquéet de détresse. J'aime ça. Les murs intérieurs du Trône d'orage sont étranges : faits de pierre bleue, lisse, comme si l'endroit avait été taillé dans un seul rocher. (...)