Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : sensation (4)(...) Je me lève, gardant le poing fermé. Furtivement, je croise le regard de la princesse et celui de Pigeon et une vieillesensations'empare de mes tripes, et les attache comme un noeud coulant autour de mon esprit. Je dois me battre pour ne pas hurler, m'enfuir ou me jeter sur les gardes en rugissant. (...)
Aewyll tente de dire quelque chose lorsque je m'éloigne et sors de la zone enneigée, mais trop tard. Une étrangesensations'empare de moi, ainsi qu'un froid relatif, lorsque je me rends compte que mes vêtements princiers, qui ont pourtant survécus à des impacts d'une puissance sans nom, fondent et s'évaporent sous l'effleurement des rayons du soleil Je suis nu comme un verre. (...)
Je bondis en avant, les éclairs continuent à pleuvoir autour de moi. Je fonce vers le Trône, certains éclairs me foudroient, le pouvoir réduit leurs impacts à unesensationde brûlure vive et furtive. Je ne m'arrête pas. Je cours au milieu de l'odeur d'ozone étrange qui sature la zone, de la poussière brûlante soulevée et projetée en tout sens par les impacts des éclairs sur les rares troncs d'arbres encore debout. (...)
L'univers devient blanc et lumineux, empli d'une odeur étrange. Tout le bâtiment semble vibrer sous le choc lorsque je suis projeté contre le mur. Lasensationde douleur est sourde, lointaine, j'encaisse le coup sans broncher. Je retombe sur le sol en avant, tel un animal, des étincelles parcourant encore mon corps, et je retrouve tout l'arsenal de gestes meurtriers renfermés par le pouvoir. (...)