Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : serpent (10)(...) La meute se jette sur moi l'instant d'après, je repousse les deux premiers, mais les autres s'abattent sur moi comme une avalanche, ils m'immobilisent. Le glacier bouge, se tord comme unserpentgéant pour amener Lewellyn au-dessus de moi, bien en vue. Prêt à dévorer mon âme. Il me regarde avec le sourire serein des saints et des divinités inaccessibles. (...)
Son sourire s'agrandit, affiche une rangée de dent à la blancheur presque aveuglante. - Bien, dit-il, quel est ton nom ? Le pilier s'étire et bouge tel unserpent, les bêtes blanches s'écartent sans un mot, tandis qu'il m'entoure de ses anneaux, évitant de me toucher soigneusement. (...)
Un bruit de porte qui se ferme comparable à celui d'un caveau résonne dans toute la salle dans une série d'échos infinis. Par-dessus, je distingue le sifflement d'unserpentet les grognements d'une bonne centaine de fauves blancs. - Tu n'aurais jamais dû fait cela, dit Lewellyn, et la porte qu'avait ouverte Aewyll se ferme avec un bruit assourdissant. (...)
J'aperçois Aewyll en train de se tapir derrière un des blocs de glace avec la même grâce prudente qu'Aube Grise lorsqu'elle était petite fille. Le sifflement de sonserpents'enfle tout à coup, ses yeux se mettent à briller comme des lunes bleues, se redressant comme pour prendre son élan, il crache une lumière blanche teintée d'arc-en-ciel qui inonde tout. (...)
Je libère le flot de pouvoir sans retenue, je la traverse comme un éclair fend le tronc d'un arbre. Je sens l'haleine glacée duserpenttout proche et frappe à l'aveuglette. Le choc est résonne comme un coup de tonnerre qui projette leserpenten arrière et fait vaciller Lewellyn sur son trône. - Pauvre fou ! Magnifique imbécile ! Je n'arrive pas à savoir s'il enrage ou s'il exulte. (...)
Je fonce vers le seul adversaire qui compte réellement. - Suivez-moi ! Devant moi, Lewellyn se lève, fait un geste de la main, et son gigantesqueserpentglisse, pivote avec la puissante d'une tornade, sa queue balaie l'air vers moi et me percute. (...)
Elle se porte à mes cotés, sourit et tue quelques fauves qui tentent de m'attaquer, ils me sautent dessus, elle les équarrit en plein vol, leurs morceaux retombent à terre dans une cascade de bruit sourd. Leserpents'avance en un éclair vers elle, se dresse par-dessus les corps des fauves blanc. - Donne-moi ta main ! (...)
Je tends la main, elle la prend, et je sens un autre fleuve de pouvoir se ruer en moi, et venir augmenter mes forces, comme une tempête abreuvant mes poings de sa force. J'ai à peine le temps de l'observer que leserpentrevient à la charge. Sa gueule se fait béante, elle me goberait d'un seul coup si le fleuve de pouvoir et du tonnerre ne m'animais pas et ne m'aidais pas à empêcher sa gueule de se fermer En un éclair, la Princesse Bleue bondit, non vole plutôt, et se pose sur la tête de la bête, son épée vient la frapper entre ses deux yeux, faisant voler des éclats d'écailles de glaces et neiges blanche. La langue duserpentvient me fouetter, je la bloque d'un pied contre sa gorge, et la bête se dresse, se ruant soudain vers le plafond, tentant de m'écraser. (...)