Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : sommeil (4)(...) Les autres accueillent bien la nouvelle. Ils s'endorment rapidement. Quand mon tour de garde s'achève, j'ai du mal à trouver lesommeil. Deux jours plus tard je me retrouve à courir comme un dément. Je lui ais dit de ne pas s'éloigner, mais Chien Enragé est trop sûr de lui. (...)
Entre les cahots de la yourte, la chaleur, le confort et ma fatigue, il ne me faut pas longtemps pour m'endormir. Dans monsommeil, je rêve du village : plus d'une fois, je revois Boeuf Assoiffé lentement grillé dans l'étreinte mortelle de la Princesse Bleue, le sourire de mon fils, Aube Grise me tend les bras, je l'enlace, et je brûle à mon tour. (...)
Cette nuit là, je ne m'endors que d'un oeil. Bien m'en prend. Un cliquetis glacial s'insinue dans monsommeilet me réveille. Je sens une chose toute proche, froide et bestiale. Je laisse mon instinct et le pouvoir parler. (...)
Malgré tout, il ne fait pas si froid, et la masse de glace qui est tombée du ciel est en train d'inonder la forêt. Je réfléchis un instant : mourir noyé n'est pas une option. J'ai dormi, lesommeila accéléré la régénération de mon pouvoir. Je le rassemble pour le faire se fondre dans les muscles, prend une inspiration, et soulève le rocher à bout de bras pour me protéger de la grêle mortelle. (...)