Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : tonnerre (8)(...) Nos regards évitent soigneusement Regard Vif mais il est impossible de ne pas entendre ses sanglots. Pluie et orage.Tonnerreet éclairs. Les dieux des cieux se déchaînent. Les gouttes d'eau tambourinent sur le toit de la hutte. (...)
Dernière source de lumière, sauf lorsqu'un éclair illumine le monde l'espace d'un instant. Précédant le craquement assourdissant dutonnerre. - Oui, moi, Boeuf et Pigeon Fou, peut-être un des petits-fils de Flocon. Veille sur Brin. Nous avons élevé un idiot. (...)
Si vide que lorsque l‘on sort du chemin, on navigue à l'instinct et aux étoiles comme des marins perdus dans un océan vide. Le soir tombe lorsqu'un grondement similaire à celui dutonnerreroulant dans la plaine m'avertit que la Princesse Bleue m'a retrouvé. Ce n'est encore qu'un sombre nuage de poussière dans la steppe, rampant à toute vitesse sur l'horizon rouge sang, tel un monstre cyclope, dont l'oeil serait une étoile projetant une lumière bleutée. (...)
A l'autre bout de mon bras ensanglanté, c'est Jaï, que la force de l'impact traîne dans la terre dans un bruit obscène et un nuage de poussière. Je crois prononcer le mot « non ». Nouvel instant de silence. Il ne dure pas plus que l'ancien.Tonnerrede cris, pluie de flèches, éclair métallique, tout cela me tombe dessus. J'intercepte et dévie des flèches à main nue, deux m'atteignent, mais à chaque fois, le fleuve de pouvoir jaillit pour les intercepter comme un chien dressé, et elles ricochent ou se brisent sur ma peau. (...)
Je sens l'haleine glacée du serpent tout proche et frappe à l'aveuglette. Le choc est résonne comme un coup detonnerrequi projette le serpent en arrière et fait vaciller Lewellyn sur son trône. - Pauvre fou ! Magnifique imbécile ! (...)
J'ai à peine le temps de l'observer que le serpent revient à la charge. Sa gueule se fait béante, elle me goberait d'un seul coup si le fleuve de pouvoir et dutonnerrene m'animais pas et ne m'aidais pas à empêcher sa gueule de se fermer En un éclair, la Princesse Bleue bondit, non vole plutôt, et se pose sur la tête de la bête, son épée vient la frapper entre ses deux yeux, faisant voler des éclats d'écailles de glaces et neiges blanche. (...)
Le vrombissement qu'ils produisent en tombant est comparable à celui d'un titanesque essaim d'abeilles géantes, et leurs bruits, lorsqu'ils percutent le sol, ressemble à celui d'un coup detonnerresans fin. Je bondis derrière un arbre pour me mettre à couvert. Dans un sens, l'attaque est moins grave, moins massive et moins violente, mais elle est continue, sans trêve et sans répit. (...)
Je retombe au delà de la muraille, devant le donjon central, dans une cour à moitié noyée par la pluie. L'atterrissage arrache aux dalles de pierre grise un grondement sourd qui étouffe letonnerreet projette des gerbes d'eau à des mètres à la ronde. Partout autour de moi, dans les murailles du Trône d'Orage, dans son donjon, dans ses tours, j'entends les hommes crier, courir. (...)