Les Lames du Destin
sur Eastenwest
Contient : toile (35)(...) Londrin n'avait pas de domesticité), prend la liberté de rentrer. Comme il a déjà visité la demeure précédemment (pour examiner latoileavant de l'acheter), il se dirige directement vers le bureau, à l'étage où il découvre le corps sans vie de ce Londrin, et peu de temps après, entend l'arrivée de la police. (...)
Cela donne une impression d'inachevé, mais cette impression disparaît lorsque l'on contemple le tableau pendant quelques minutes. Au premier plan, occupant la plus grande surface de latoileest représentée une femme, nue, qui semble observer celui qui se trouve face au tableau. Elle semble se tenir debout sans aucune pose particulière, immobile et sereine. (...)
Les personnages sont vêtus de toges romaines et leur main droite est levée, pointant un index impérieux vers le spectateur de latoile. A l'arrière-plan, on peut remarquer de nombreuses ruines de temples gréco-romains. Sur le bas du cadre, une petite plaque de cuivre gravée indique le nom de l'oeuvre (ce qui n'était pas le cas chez Londrin) : 'Le déclin'. Hormis cettetoile, les personnages ne pourront que constater le goût certain de Jacques Millaux pour l'art, et sa vie paisible et honnête dans cet appartement. (...)
Le vernissage de l'exposition ayant lieu ce samedi 11 septembre (soit dans 4 jours), il propose au personnage de dépêcher un déménageur dans la journée de Jeudi, afin de récupérer latoile. Ceci étant acquis (il ne démordra pas avant), il offre au personnage des invitations pour la soirée de vernissage, et se retirera en s'excusant, non sans avoir laissé une petite carte bien modeste portant la mention de son nom et de son adresse. (...)
S'asseyant à nouveau à son bureau, il contempla pour la dernière fois ce tableau intitulé ' La demiurge ' par son auteur. Au départ, cettetoilel'avait fasciné : il avait toujours aimé les belles femmes, et celle-ci lui plaisait plus que toutes les autres réunies. (...)
Alors que les pensées de Londrin erraient de-ci de-là, il s'aperçut soudainement d'un détail qu'il n'avait pas remarqué jusqu'à présent : certaines touches de couleurs sur les joues et sur le corps de cette femme qui ne l'avaient pas frappé auparavant. Intrigué, il se leva, et fit le tour du bureau pour se placer face à latoileet l'examiner ainsi de plus près. Effectivement, il lui semblait que là où il n'y avait que du fusain se trouvaient maintenant des taches roseâtres, qui rehaussaient un peu le tableau. (...)
Si le sujet n'a rien d'original, c'est dans l'exécution que le tableau se démarque : fidèle au style d'Anatole Brancard, la terre est dessinée au fusain, mais son aspect est encore plus assombri, et en observant attentivement latoile, on peut se rendre compte de silhouettes se découpant dans la masse planétaire : des silhouettes tordues et torturées. (...)
L'artiste avait su retranscrire la difficulté de soutenir une forte charge, et aux jambes déjà ployées, on se rendait compte que le pauvre homme n'en avait plus pour longtemps avant d'être écrasé. Dubresse était très heureux de son acquisition, même si parfois, latoilelui semblait étrangement prémonitoire. Et ce soir là, alors que la plupart des journalistes étaient rentrés, et que le journal du lendemain s'imprimait, il ressentit cette impression avec une acuité insupportable. (...)
Etait-ce la mauvaise luminosité qui lui fit croire que les silhouettes s'étaient mises à bouger ? Pour s'en rendre compte, il alluma toutes les lampes de son bureau. Alors qu'il s'approchait de latoile, il n'y avait plus aucun doute : non seulement les silhouettes étaient animées comme des flammes, mais en plus, elles en prenaient la couleur ! (...)
Le peintre qui l'avait exécutée semblait l'avoir fait au hasard, sur le coup d'une inspiration. Mais le vieux curé était persuadé qu'il s'agissait d'un discret clin d'oeil du Seigneur. Latoileen effet représentait exactement ce que l'astronome recherchait : il y avait trois grandes étoiles sur cette peinture. (...)
Elle était exécutée au fusain, et semblait inachevée, mais on pouvait clairement reconnaître dans cette étoile la silhouette d'un homme crucifié qui ne pouvait être que Jésus, le Messie. Et pour le père Paul, c'était un double message. Latoileétait inachevée car l'oeuvre de Dieu était inachevée. Et l'analogie des étoiles n'était que trop frappante. (...)
Il s'agissait d'un groupe d'étoiles dont la position rappelait fortement la position des étoiles sur latoile. De plus, il lui semblait que les étoiles extrêmes avaient les mêmes colorations que sur la peinture. (...)
N'en croyant pas ses yeux, le vieux prêtre recula instinctivement, mais le cauchemar ne s'arrêta pas pour autant, car en se retournant, il vit très clairement sur latoilede la crucifixion se détacher le visage hideux de cette créature. Et cette créature remua ses lèvres racornies et lui dit : ' je suis là pour toi, mon fils '. (...)
Et dans chacune des oeuvres du peintre, l'âme de Malet, qui n'était autre que l'Homme Noir, plaça une partie du pouvoir de la carte correspondante, décidant du même coup de l'avenir du futur propriétaire de latoile. Mais tout ceci a bien évidemment un but, et c'est à cause de l'accomplissement de ce but que les toiles sont incomplètes. Ce n'est pas pour rien que le peintre semble laisser un espace inachevé sur latoile(cette partie dessinée au fusain, constante dans l'oeuvre de Brancard) : c'est pour y laisser la place pour l'âme du défunt. (...)
La réelle vedette du spectacle se cache encore, mais tout le monde pourra voir, trônant au fond de la salle, la dernièretoiledu peintre, celle qui ne sera présentée que plus tard dans la soirée. Elle semble être d'un format bien plus imposant que les autres, et est recouverte d'un immense drap d'un blanc éclatant. Un cordon de sécurité est posé devant, et personne ne peut s'approcher de latoilesans que le directeur de la galerie l'en empêche. De plus, s'approcher de latoile, revient à s'attirer le dédain de tous les gens présents, car tout le monde en meurt d'envie... Ce n'est que tard dans la soirée (attacher vous à rappeler sans cesse la présence du tableau - en particulier si les personnages ont découvert ce qui se trame - tout en leur donnant l'impression d'une soirée mondaine classique) que Anatole Brancard fait son apparition : il se dirige d'un pas cérémonieux vers latoile, et plus particulièrement vers le cordon qui va lui servir à découvrir son oeuvre. Il semble ailleurs, comme s'il était drogué, et est en fait sous l'emprise directe de l'Homme Noir. Arrivé à hauteur de latoile, il tire violemment sur le cordon, exposant au public sa dernière oeuvre. Dans un premier temps, c'est la consternation : le tableau ne représente qu'une simple tache noire, qui prend toute la place sur latoile. Et cette tache se trouve sur un fond blanc. Les gens commencent à murmurer, ne sachant pas trop s'il s'agit d'une oeuvre géniale, ou d'une immense supercherie. Dans tous les cas, Anatole reste silencieux à côté de latoile, les yeux perdus dans le vide. A ce moment, les personnages attentifs à ce qui se passe autour d'eux, peuvent se rendre compte que les toiles environnantes (les 21 toiles du peintre) commencent une à une à se modifier. (...)
Ce n'est que lorsque tous les tableaux intacts auront pris de la couleur, que la tache sur le tableau maître commencera elle aussi à se métamorphoser, bien que le changement ne soit pas du tout du même type. Dans un premier temps, la forme sombre dessinée sur latoilecommencera à bouger et à changer de forme. Ce qui produira un recul instinctif de la foule, bien que l'état de panique ne soit pas encore atteint. (...)
Si le sujet n'a rien d'original, c'est dans l'exécution que le tableau se démarque : fidèle au style d'Anatole Brancard, la terre est dessinée au fusain, mais son aspect est encore plus assombri, et en observant attentivement latoile, on peut se rendre compte de silhouettes se découpant dans la masse planétaire : des silhouettes tordues et torturées. (...)
Les personnages sont vêtus de toges romaines et leur main droite est levée, pointant un index impérieux vers le spectateur de latoile. A l'arrière-plan, on peut remarquer de nombreuses ruines de temples gréco-romains. Propriétaire : Jacques Millaux, antiquaire Date Mort : (Peut-être 11 Septembre 1926) Circonstances : Condamnation à mort par la guillotine. 19 - Le Soleil Nom : La Frontière Représentation : Pourquoi ce petit coin de terre au milieu de latoileest-il dessiné au fusain ? Et pourquoi ces craquelures, comme si la terre avait été brûlée ? En plus de cette partie, un crâne animal est également dessiné en noir et blanc, alors que tout le reste de latoilereprésente un paysage nordique, enneigé, décoré de multiples sapins. Propriétaire : Ludovic Tranchet, Bijoutier Date Mort : 24 mai 1926 Circonstances : Nul ne sait ce qui s'est passé exactement, mais Ludovic Tranchet a été retrouvé dans son officine la langue boursouflée, comme mort de soif. (...)
Mais par manque de pistes, l'enquête est en sommeil 18 -La Lune Nom : Les observateurs Représentation : Le tableau représente une pleine lune dessinée au fusain, derrière laquelle se cachent en observation des créatures mi-hommes, mi-bêtes qui semblent guetter celui qui se trouve devant latoile. En arrière-plan, un ciel étoilé du plus beau bleu sombre. Propriétaire : Baron Hervé du Plançois Date Mort : 12 juin 1926 Circonstances : mordu à mort par un loup (probablement) alors qu'il chassait dans sa propriété des Pyrénées-Atlantiques. (...)
Elle était exécutée au fusain, et semblait inachevée, mais on pouvait clairement reconnaître dans cette étoile la silhouette d'un homme crucifié qui ne pouvait être que Jésus, le Messie Propriétaire : Paul Dubois, prêtre catholique Date Mort : 15 juin 1926 Circonstances : Crise cardiaque lors de l'observation des étoiles. 16 - La Maison-Dieu Nom : Retour aux sources Représentation : Latoilereprésente une vieille cathédrale abandonnée, envahie par les racines des arbres qui sont passées à travers les vitraux. (...)
Date Mort : 12 juillet 1926 Circonstances : C'est le seul cas où ce n'est pas le propriétaire de latoilequi est tué, mais sa fille. C'est lorsque Francis s'entraînait dans sa maison de Montmartre que le couteau, pourtant moucheté, toucha sa cible au lieu de la rater, alors qu'Aline était en train de tourner accrochée à une roue jaune et rouge. (...)
8 -La Justice Nom : La Demiurge Représentation : Au premier plan, occupant la plus grande surface de latoileest représentée une femme, nue, qui semble observer celui qui se trouve face au tableau. Elle semble se tenir debout sans aucune pose particulière, immobile et sereine. (...)
Imaginez une femme (on imagine que c'est une femme, car ses traits sont féminins), ne possédant pas de poitrine, ni de pubis en train de s'arracher les cheveux, et vous aurez une assez bonne représentation de latoile. Ah ! J'oubliais : la femme est bien évidemment dessinée au fusain. Propriétaire : Euridice Lombard Date Mort : 25 août 1926 Circonstances : Mal en a pris à Bernard Lombard d'offrir cettetoileà sa femme. Celle-ci, déjà enceinte de 7 mois ne goûta pas la plaisanterie. C'est lorsqu'elle accoucha (un accouchement difficile et douloureux) et qu'elle regarda pour la première fois son enfant qu'elle partit dans un immense éclat de rire et essoufflée, mourut d'épuisement. (...)
On retrouva son corps bien des centaines de mètres plus loin... 0 - Le Mat Nom : Aucun Représentation : le tableau ne représente qu'une simple tache noire, qui prend toute la place sur latoile. Et cette tache se trouve sur un fond blanc. Propriétaire : Aucun Date Mort : Samedi 11 septembre 1926 Circonstances : Tués par la chose surgie du tableau lors du vernissage de l'exposition. (...)Ce scénario pour l'Appel de Cthulhu se déroule en 1926 à Paris. Les personnages devront déployer une mine d'ingéniosité pour élucider un complot dont la dernière victime pourrait être le frère de l'un des leurs. Pour Maître et Joueurs confirmés. Parmi les personnages, un avocat serait bienvenu. Les autres personnages doivent déjà se connaître Mise en place Jacques Millaux... Malgré son âge avancé - près de soixante ans - Jacques Millaux n'a pas une once de sagesse. Pourtant, son apparence ...